$32 MILLIONS DE DOLLARS REQUIS POUR LA PREPARATION A UNE CRISE HUMANITAIRE EN COTE D'IVOIRE

(New York/ Dakar/ Abidjan, 18 janvier 2011)- Les agences humanitaires en Afrique de l'Ouest ont lancé aujourd'hui un appel de $32,7 millions de dollars pour financer l'action humanitaire, estimant qu'une dégradation de l'impasse politique en Côte d'Ivoire pourrait engendrer une crise humanitaire majeure qui toucherait près de deux millions de personnes, dont 100 000 réfugiés et 450 000 personnes déplacées internes.

Pour une durée de six mois, l'Appel Régional Humanitaire d'Urgence vise à permettre aux agences des Nations Unies et aux organisations non-gouvernementales de recueillir des fonds qui pourront être utilisés pour assurer, à temps et de manière efficace, l'aide humanitaire en Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Burkina Faso et Ghana. La protection, la santé, l'eau, l'hygiène et l'assainissement, l'éducation, la nutrition et l'alimentation représenteraient les besoins principaux des populations. Les fonds soutiendront également les actions en cours envers les personnes qui sont déjà touchées par la crise.

Plus de 28 000 Ivoiriens se sont réfugiés dans les pays voisins, principalement au Libéria. Le Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés estime que près de 600 Ivoiriens traversent la frontière chaque jour. En Côte d'Ivoire, ce sont plus de 18 000 personnes qui ont fui leurs maisons et trouvé refuge et protection dans des localités plus sécurisantes dans les villes de Danané, Duékoué, et Man, dans l'ouest du pays. Avec plus de 14 000 déplacés, Duékoué abrite le plus grand nombre de déplacés internes.

La distribution de l'aide est en cours, les agences humanitaires s'attelant à s'assurer que l'aide atteigne de façon rapide ceux qui en ont besoin, notamment les femmes, les enfants et les vieillards. Au Libéria et dans l'ouest ivoirien, les Nations Unies et les ONG assurent la distribution de vivres et des produits non-alimentaires. Les produits destinés à la réponse ainsi que du personnel sont également en cours de pré-positionnement dans les pays voisins. Au cours des dernières semaines, des plans de réponses ont été actualisés pour assurer une réponse appropriée si la situation humanitaire venait à se dégrader.

L'impasse politique actuelle a eu des effets sur les vies et les moyens de subsistance de ceux qui se sont déplacés ainsi que des communautés qui les accueillent. Entre autres conséquences, les enfants ont arrêté leur scolarité, et les familles ont perdu leurs sources de revenues. Par ailleurs, les agences humanitaires évaluent à 420 000 le nombre de ressortissants de pays tiers qui pourraient retourner dans leurs pays d'origine, si la situation humanitaire se dégradait.

« Aucune somme d'argent n'est si importante lorsque des vies sont en jeu. Le coût pour prévenir une crise humanitaire en Côte d'Ivoire qui affecterait les pays voisins surpasse largement le prix de la réponse aux pertes en vies humaines. Tout en appelant à une résolution rapide de la crise actuelle, être bien préparé est nécessaire pour l'action humanitaire », a dit le chef de l'action humanitaire en Côte d'Ivoire, M. Ndolamb Ngokwey.

Pour de plus amples informations, veuillez contacte : Yvon Edoumou, OCHA-ROWCA, +221 33 869 8515, cellulaire +221 77 569 9653, edoumou@un.org; Stéphanie Bunker, OCHA-New York, +1 917 367 5126, cellulaire +1 347 244 2106, bunker@un.org; Nicholas Reader +1 212 963 4961, cellulaire +1 646 752 3117, reader@un.org; Elisabeth Byrs, OCHA-Geneva, +41 22 917 2653, cellulaire +41 79 473 4570, byrs@un.org

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