Déclaration à la presse du Coordonnateur résident et Coordonnateur de l’action humanitaire au Burkina Faso, Pascal Karorero

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Bonjour à tous et bienvenue à ce point de presse conjoint entre l’Organisation de la coopération islamique et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies.

C’est au Burkina Faso que s’achèvera demain la mission de partenariat humanitaire associant les Etats Membres de l’OCI, de l’Union africaine, de la CEDEAO, de la Banque islamique de développement (BID) ainsi que des organisations caritatives (Direct Aid, Organisation caritative internationale islamique, Sociétés du Croissant Rouge des Emirats Arabes Unis, du Qatar et de la Turquie). Cette mission, lancée le 15 octobre, s’est rendue dans un premier temps au Niger puis au Mali.

Son objectif est de mettre en lumière la crise humanitaire que connaît la région du Sahel où 18 millions de personnes sont affectées par une crise alimentaire et nutritionnelle. Elle vise également à souligner le rôle que joue le système humanitaire multilatéral en appui à la réponse nationale mise en oeuvre dans ces trois pays.

Je ne peux manquer de souligner l’importance que revêt cette mission de haut niveau, ici au Burkina Faso où 2,8 millions de personnes manquent de nourriture et où 100,000 enfants sont menacés de malnutrition aiguë sévère. Sans oublier la situation au Mali qui a poussé des centaines de milliers de personnes hors de leurs foyers et dont près de 35 000 d’entre eux ont trouvé refuge ici, dans des communautés d’accueil déjà éprouvées.

Cette mission de partenariat humanitaire est donc l’occasion d’accroître la collaboration entre diverses organisations. C’est cette même solidarité qui a permis, dès le début de la crise, de mobiliser les ressources nécessaires permettant de sauver des milliers de vies. Sur les 267 millions de dollars requis pour faire face à la crise alimentaire et nutritionnelle et répondre aux besoins des réfugiés maliens, 211 millions ont été mobilisés par le gouvernement et les bailleurs de fonds dont 70 millions à travers l’appel humanitaire lancé en mai 2012.

Ainsi, à l’heure actuelle, 56 organisations humanitaires sont présentes au Burkina Faso. Les agences des Nations Unies et leurs partenaires ont fourni une aide nutritionnelle à plus de 200 000 personnes. Plus de 800 000 personnes ont également bénéficié d’une aide alimentaire et près de 600 000 personnes on reçu une aide à l’agriculture.

Mais même si le gouvernement et ses partenaires ont été en mesure d’éviter une catastrophe humanitaire, nous devons nous rappeler que même en temps normal, 1 million de Burkinabés restent vulnérables à une insécurité alimentaire chronique.

Il est temps de mettre fin au cycle de la faim et de prévenir les crises plutôt que d’y répondre. Nous appelons de nos vœux une coopération entre toutes les organisations régionales et mondiales, qui seule permettra de renforcer la résilience des populations et de mettre fin à leurs souffrances dans le futur.

J’ai le plaisir de passer maintenant la parole à son Excellence Ambassadeur Yehia Lawal, Directeur de la Direction Générale des Affaires Etrangères de l’OCI.

Merci