Document stratégique 2012, Version 2: Plan de réponse face à la crise alimentaire et nutritionnelle au Sahel

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La version actualisée de la Stratégie humanitaire pour le Sahel met l’accent sur les besoins et la réponse à la crise alimentaire et nutritionnelle dans la région

(Dakar, Sénégal – 10 février 2012). – Une version actualisée du document stratégique pour faire face à la crise alimentaire et nutritionnelle émergente au Sahel a été publiée.

Le 15 décembre 2011, les partenaires humanitaires regroupés au sein du Comité permanent inter-organisations (IASC) régional ont lancé un document intitulé « Préparation pour une crise alimentaire et nutritionnelle au Sahel et dans les pays limitrophes ». Cette version initiale mettait l’accent sur l’analyse des facteurs, conjoncturels et structurels, qui laissaient craindre une nouvelle urgence alimentaire et nutritionnelle dans la région, deux ans seulement après la dernière crise aigüe.

Renommé « Plan de réponse la crise alimentaire et nutritionnelle au Sahel », le document actualisé se concentre sur les besoins et les réponses. Il tient compte des évaluations les plus récentes de la situation alimentaire et nutritionnelle dans les pays du Sahel, y compris le Sénégal, le nord du Cameroun et le nord du Nigeria. Il présente des estimations précises des besoins par pays pour un total de près de 725 millions de dollars américains, dont 481 millions pour la sécurité alimentaire et 243,6 millions pour la nutrition.

Ainsi, le document actualisé fixe à plus de 76,7 millions de dollars américains les fonds nécessaires pour soutenir les activités agricoles et pastorales et les moyens de vie à travers le Sahel. Rien qu’en Mauritanie, les programmes de ce type viseront 500.000 bénéficiaires pour un coût de 9 millions de dollars. Le programme alimentaire mondial (PAM) estime par ailleurs que 404 millions seront nécessaire au titre de l’assistance alimentaire dans la région, sous forme de distribution ou encore de versements d’argent ou de coupons d’alimentation. En matière de nutrition, la stratégie actualisée estime à 1.027.900 le nombre de cas attendus de malnutrition aigüe sévère au Sahel en 2012, dont 175.000 au Mali et près de 100.000 au Burkina Faso.

Le document actualisé précise les mécanismes d’appel de fonds actuellement disponibles dans certains pays, notamment les appels consolidés au Niger et au Tchad. Il donne par ailleurs une vue des différents acteurs humanitaires présents dans les pays du Sahel et de leurs activités (« Qui fait quoi où ?» ).

La stratégie rappelle que les interventions humanitaires et de réponse aux crises sont indispensables pour éviter une catastrophe humanitaire à grande échelle, mais qu’elles ne peuvent à celles seuls supprimer les vulnérabilités dans la région. Elles doivent donc être complétées par des approches à plus long terme, afin de rompre le cercle vicieux de crises humanitaires et nutritionnelles graves et récurrentes qui affaiblissent la résilience des populations. Il est donc essentiel que les gouvernements, les bailleurs de fonds et la communauté humanitaire renforcent encore leur collaboration afin de traiter simultanément les aspects humanitaires, de redressement et de développement.