Groupe de Travail Égalité Genre et Inclusion dans L’action Humanitaire - Burkina Faso (GT-EGIAH): Termes de Reference - Ouagadougou, 26 juin 2024

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Contexte

Le Burkina Faso fait face à une combinaison de crises sécuritaire et humanitaire aiguës et prolongées. En raison des déplacements forcés pendulaires, des poches de malnutrition, dans un contexte en proie aux inondations, aux vents violents et à la sécheresse, environ 6,3 millions de personnes dont 80% des plus vulnérables (25 % de femmes, 55 % d’enfants et y compris 15 % de personnes en situation de handicap) ont besoin d'une aide humanitaire en 2024. Il s’agit d’une augmentation de 35 % par rapport à 2023 (PRH, 2024). En fin mars 2023, le Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) a enregistré 2.062.534 personnes déplacées internes composée principalement de 53% des femmes, 50% âgées de 0 à 14 ans et 2% de 65 ans et plus dans environ 303 communes sur les 351 que comptent le pays. En raison de l'insécurité, de nombreuses personnes affectées par les crises se retrouvent dans des localités difficilement accessibles dans certaines régions telles que le Sahel, le Nord, le Centre Nord et l’Est. L’accès aux biens et services essentiels et ceux de protection restent difficiles pour les communautés affectées et surtout des groupes à besoin spécifiques. La protection des civils reste critique dans un contexte de planification/réponse humanitaire le plus souvent standardisée couplé aux capacités de réponse des acteurs communautaires et institutionnels limitées. Elle est marquée entre autres par le déplacement forcé, l’augmentation des violences basées sur le genre et celles liées aux conflits, le stress psychosocial, la séparation familiale, les violations aux droits des enfants, la présence d’engins explosifs, etc. (Cluster Protection, 2024).