La Coordinatrice des secours d’urgence soutient l’approche du Burkina Faso face à la crise alimentaire : répondre aux besoins urgents maintenant et construire une résilience face aux crises futures

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(Ouagadougou/New York/Genève, 22 mai 2012): Les Nations Unies et leurs partenaires soutiennent les efforts du gouvernement du Burkina Faso pour répondre à la crise alimentaire et nutritionnelle qui affecte 2.8 million de personnes – soit un cinquième de la population – ainsi que 60.000 réfugiés maliens, a souligné aujourd’hui la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Valerie Amos.

Mme Amos vient de terminer une visite de deux jours au Burkina Faso où elle a visité la capitale, Ouagadougou, ainsi que Djibo, Mentao et Ingani dans le nord du pays. Elle a rencontré le Président Blaise Campaore et des membres du Gouvernement du Premier Ministre Luc-Adolphe Tiao pour discuter des plans de réponse du Gouvernement et a passé en revue les efforts en cours des agences humanitaires présentes dans le pays. « Beaucoup de familles ont dû vendre leur bétail afin de pouvoir subvenir aux besoins alimentaires de leur foyer ou en sont réduites à manger les graines qu’elles devraient planter pour la prochaine saison, » a alerté Mme Amos.

Mme Amos a rencontré certaines des personnes qui ont fui le Mali et qui vivent désormais dans un camp à Mentao. « S’ils sont très reconnaissants à la population et au gouvernement du Burkina Faso, ils sont toutefois préoccupés par un certain nombre de choses » a souligné Mme Amos, citant notamment le nombre limité des installations en eau, l'assainissement, la qualité et le type de nourriture, ou encore le besoin de fournir des écoles pour les jeunes. « J'ai été heureuse de voir que les membres des communautés locales qui partagent le peu qu'ils possèdent sont également aidés » a-t-elle noté.

Saluant l’approche du Gouvernement, qui comprend qui comprend l'amélioration de la conservation des ressources en eau, une plus grande efficacité des systèmes d'irrigation, une hausse de la production agricole grâce à une meilleure fertilisation et la sélection de semences de meilleure qualité, ainsi que la gestion du cheptel, Mme Amos a ajouté : « l'accent est mis sur la réduction du fossé entre les efforts de secours immédiats et les initiatives de développement à plus long terme, et pour cela nous avons besoins de ressources. »

Lundi, la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et le Ministre de l’administration territoriale, de la sécurité et de la décentralisation, M. Jérôme Bougouma, ont lancé un appel de 126 million de dollars qui propose à la fois une réponse à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle mais également des mesures en matière de santé, d’eau, d’hygiène et d’assainissement.