RDC: La situation humanitaire dans la Plaine de la Ruzizi, au Sud-Kivu
Le Coordonnateur Humanitaire des Nations
Unies est profondément préoccupé par les derniers développements de la
situation dans la Plaine de la Ruzizi, au Sud-Kivu. M. Herbert M'cleod
a discuté de la situation avec la Ministre de la Solidarité et des Affaires
Humanitaires, Madame Nzuzi wa Mbombo.
Selon la communauté humanitaire du Sud-Kivu,
les différents affrontements entre les Interahamwe et les FARDC (Forces
Armées de la République Démocratique du Congo) d'abord à Lemera et Lubarika,
territoire d'Uvira, entre le 19 et le 23 avril puis le 27 avril 2004 autour
de Lemera ont entraîné un déplacement massif des populations.
L'ONG Caritas/Uvira a mis en place un système pour le recensement de ces déplacés avec les autorités locales et des représentants de déplacés. Environ 4.948 ménages déplacés (soit presque 25.000 personnes) se retrouvent dispersés selon le tableau ci-dessous:
Localités
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Nombre de ménages
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Sange
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3.014
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Luberizi
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858
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Luvungi
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468
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Mutarule
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441
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Runingu
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167
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TOTAL |
4.948
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A ces déplacés, il faut ajouter les 867 ménages retournés du Burundi, qui se trouvent à Mutarule.
Deux missions du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) ont jugé sur place la situation préoccupante. Comme l'indiquent les statistiques ci haut, Sange et Luberizi sont les deux principaux centres de concentration. Les déplacés sont hébergés dans des familles d'accueil. Et parfois, jusqu'à 10 ménages par maison.
Pour l'instant, les premiers besoins sont couverts. L'ONG Caritas/Uvira a reçu des vivres pour deux semaines de la part du PAM et des non-vivres de l'UNICEF. Le HCR fournit un soutien en abris. L'ONGI AMI (Aide Médicale Internationale), financée par ECHO, donne son assistance au secteur de la santé. Le CICR, l'ONGI Tear Fund et la REGIDESO s'emploient à répondre aux besoins en eau. L'ONGI Tear Fund, les autorités locales et la population s'attèleront aux travaux d'assainissement.
Jahal de Meritens, chef de Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) en RDC, inquiet des conséquences de ces combats sur la population civile, a indiqué que " OCHA est en contact permanent avec les autorités locales et les partenaires humanitaires pour assurer une réponse rapide et efficace".