Libéria : Augmenter la réponse à la crise des réfugiés

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(New York/Monrovia, 2 Avril 2011) : Des années d'investissements consenties à la paix et la sécurité du Liberia pourraient être compromises si la communauté internationale ne contribue à relever les défis humanitaires causés par la crise en Côte d'Ivoire, a déclaré aujourd'hui la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies chargée des affaires humanitaires et Coordinatrice des secours d'urgence, Mme Valerie Amos. Mme Amos a également condamné les massacres de près de 800 personnes à Duékoué, ville située dans l'ouest de la Cote d'Ivoire. Ces massacres constituent de « graves violations des droits de l'homme » et ceux qui les ont perpétrés doivent répondre de leurs actes.

Au cours de la deuxième et dernière journée de sa première visite au Liberia, Mme Amos s'est rendue à Toe Town dans le comté de Grand Gedeh située à la frontière avec la Côte d'Ivoire, o=F9 elle a rencontré des réfugiés ivoiriens qui ont témoigné de leurs fuites difficiles et de leurs conditions de vie actuelle au Libéria. Elle a également échangé avec les familles hôtes et rencontré les organisations humanitaires pour s'enquérir des efforts de secours en cours et les défis humanitaires à relever tant pour les refugiés que pour les communautés hôtes.

«De nombreux refugies n'ont eu que le temps de courir pour sauver leur vie, arrivant ainsi au Liberia avec quasiment rien. Les hôtes libériens ont fait preuve de bon voisinage, partageant leurs ressources, mais ils ont aussi besoin d'assistance », a déclaré Mme Amos.

Suite à l'élection présidentielle contestée, environ 120 000 Ivoiriens ont fui la Côte d'Ivoire depuis Décembre 2010. Avec plus de 110 000 réfugiés vivant dans 90 villages, le Liberia est le plus grand pays hôte. Depuis le 24 Février 2011, il est estimé que plus de 85 000 Ivoiriens ont franchi la frontière du Libéria suite à l'intensification des combats. Le gouvernement libérien, les agences des Nations Unies et les organisations non gouvernementales nationales et internationales fournissent de l'aide, entre autres, en termes de protection, de nourriture, d'éducation, de santé et d'assainissement. De nombreuses familles libériennes, dont certaines étaient elle même des réfugiés il n'y a pas longtemps, ont accueilli certains des Ivoiriens refugiés et partagé avec eux leurs ressources déjà maigres.

«Après des années de guerre, les Libériens commencent à récolter les fruits d'années d'investissements en paix, sécurité et stabilité. Nous devons maintenir cet élan et nous assurer que le pays reçoive l'aide dont elle a besoin au moment o=F9 elle accueille tant de réfugiés provenant de la Côte d'Ivoire ", a déclaré Mme Amos.

Mme Amos a appelé les pays à contribuer au plan d'action d'urgence humanitaire du Libéria. Estimé à US$ 146.5 millions, le plan a reçu à ce jour US$ 35 millions (26%).

Lors de sa visite, Mme Amos a également rencontré de hauts fonctionnaires du gouvernement libérien ; le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies ; et des représentants de la communauté humanitaire.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Yvon Edoumou, OCHA-ROWCA, +221 33 869 8515, cellulaire +221 77 569 9653, edoumou@un.org;
Stéphanie Bunker, OCHA-New York, +1 917 367 5126, cellulaire +1 347 244 2106, bunker@un.org;
Nicholas Reader +1212 963 4961, cellulaire +1 646 752 3117, reader@un.org;
Elisabeth Byrs, OCHA-Geneva, +41 22 917 2653, cellulaire +41 79 473 4570, byrs@un.org

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