Visite du Coordonnateur Humanitaire des Nations Unies dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire

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(Tai, 20 juin 2012) Le Coordonateur Humanitaire des Nations Unies en Côte d’Ivoire, M. Ndolamb Ngokwey, en visite à Tai le mercredi 20 juin, a constaté la dégradation de la situation des populations de l’ouest de la Côte d’Ivoire à la suite des attaques perpétrées contre les populations civiles au cours des dernières semaines. Les derniers incidents violents enregistrés entre le 8 et le 13 juin dans la région des villes de Tai et Para, le long de la frontière avec le Libéria, ont entraîné le déplacement de plus de 13 000 personnes, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Bien qu’un retour soit amorcé, les acteurs humanitaires constatent qu’un climat de peur s’est installé et entraine plusieurs villageois à prolonger leur déplacement ou même à fuir vers d’autres régions. « Depuis un an, les populations civiles de cette zone sont la cible d’attaques répétées.

Certaines familles connaissent leur 3ième ou 4ième déplacement et les conséquences à moyen terme de ces mouvements pendulaires répétitifs commencent à se faire sentir » a déploré le Coordonnateur Humanitaire, M. Ndolamb Ngokwey, après s’être entretenu avec plusieurs familles de déplacés à Tai.

Malgré l’aide d’urgence apportée à chaque déplacement temporaire, les acteurs humanitaires constatent un épuisement des populations touchées. Face à ce constat, une mission d’évaluation inter-agences a été effectuée du 18 au 20 juin dans les villages de l’axe routier Tai – Para afin d’évaluer les besoins des populations en matière de protection, d’eau et assainissement, d’abris, de santé, de nutrition, d’éducation et de moyens de subsistance. Les acteurs humanitaires présents dans la zone (Conseil danois pour les réfugiés, Croix-Rouge française, Croix-Rouge ivoirienne, Première urgence- Aide médicale internationale) ainsi que OCHA, UNICEF, PAM, HCR, Save the children, Care et ASAPPSU ont participé à cette évaluation.

« Les acteurs humanitaires entendent mettre en oeuvre une stratégie afin de répondre aux besoins humanitaires identifiés en collaboration avec les autorités en place », a souligné M. Ndolamb Ngokwey. « Toutefois, seules les mesures prises par les autorités afin de garantir la sécurité et l’espace humanitaire ainsi que le respect des droits des populations civiles de la région permettront un retour durable» a t-il ajouté. Au cours de sa visite, le Coordonnateur Humanitaire a aussi noté les travaux de réparation de la route Tai – Para dont l’impraticabilité par endroits demeure un facteur d’insécurité pour les populations civiles et un obstacle important au travail des acteurs humanitaires dans la région.