Valerie Amos Secrétaire Général Adjointe des Nations Unies aux Affaires Humanitaires et Coordonnatrice des Secours d’urgence - allocution à la presse, Côte d'Ivoire, 20 juin 2014

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Aujourd'hui, je suis au terme d'une visite de deux jours en Côte d'Ivoire. Le but de ma visite était de deux ordres.

Premièrement, de participer à la première des consultations régionales en préparation au Sommet humanitaire mondial qui se tiendra à Istanbul en 2016. Le Sommet humanitaire mondial définira un programme qui permettra aux acteurs humanitaires de faire face aux défis auxquels nous sommes actuellement confrontés y compris les besoins croissants et les ressources limitées.

Les consultations avec nos partenaires tels que les personnes affectées, les gouvernements, les représentants du secteur privé, les organisations de la société civile et les agences des Nations Unies sont un élément crucial du processus. Et, au cours des deux derniers jours, nous avons eu des discussions très riches avec nos partenaires dans cette région. Les pays de cette région font face à l'impact du changement climatique et des conflits, aux déplacements internes et aux flux de réfugiés. Et nous voyons que les solutions aux défis qui se posent en Afrique de l'Ouest doivent venir de la région avec le soutien de la communauté internationale.

La deuxième raison de ma visite était d’effectuer une visite terrain en Côte d’Ivoire. Ma dernière visite remonte à la période du conflit post-électoral. Et, j'ai été ravie d'avoir eu l'opportunité de parler à des représentants du gouvernement, aux organisations de la société civile et aux organismes des Nations Unies sur la situation actuelle en Côte d'Ivoire.

Ce matin j’ai eu l’opportunité de m’entretenir avec le Président Alassane Ouattara et le Premier Ministre à qui j’ai présenté mes sincères condoléances pour les douze personnes qui ont perdu leur vie dans les inondations d’hier.

La Côte d'Ivoire a fait des progrès significatifs en termes de stabilisation et de relèvement depuis la crise de 2010. Il y a quatre ans, il y avait 500 000 personnes déplacées dans le pays et 300 000 personnes avaient fui vers les pays voisins. Une commémoration importante aujourd'hui où nous célébrons la Journée mondiale du réfugié. La plupart des déplacés sont rentrés et le gouvernement continue d'encourager les personnes déplacées à l'intérieur et à l'extérieur du pays à rentrer chez eux. Nous saluons cette approche.

L'accent mis par le gouvernement sur ​​la croissance inclusive et le développement à long terme est également bien accueilli, mais je suis très consciente qu'il y a des besoins humanitaires latents qui doivent être pris en compte. Par exemple, environ 40 pour cent des enfants souffrent de malnutrition chronique. Il est nécessaire d'élargir l'accès aux services de santé dans la partie ouest du pays. Et nous sommes également préoccupés par la sécurité alimentaire dans le nord et le nord Est du pays. L'ONU continuera à répondre aux besoins en collaboration avec les partenaires au développement et le gouvernement.

Je voudrais terminer en remerciant le Gouvernement de la Côte d'Ivoire d'avoir abrité la consultation et aussi, le gouvernement de la République Démocratique du Congo, la CEEAC et la CEDEAO pour leur soutien à ce processus de consultation.