Cameroun : Rapport de situation, 1 mars 2024

FAITS SAILLANTS

L'explosion d'un engin explosif improvisé à Nkambe fait un mort et plus de 100 blessés : les acteurs humanitaires mobilisent des ressources et fournissent des secours.

Environ 3 000 personnes se sont déplacées dans la région du Sud-Ouest du Cameroun entre le 16 et le 26 février en raison des violences.

Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, de nombreux enfants sont privés de leur droit à l'éducation.

Extrême-Nord : des milliers de personnes déplacées internes en raison du conflit du bassin du Lac Tchad.

Besoins et droits des femmes et des filles exposées aux violences basée sur le genre dans les zones touchées par les crises au Cameroun.

ANALYSE

L'explosion d'un engin explosif improvisé à Nkambe fait un mort et plus de 100 blessés : les acteurs humanitaires mobilisent des ressources et fournissent des secours

Nkambe, une ville du département de Ndonga-Mantung dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, a été touchée par l'explosion d'un engin explosif improvisé (EEI) le 11 février 2024, lors des célébrations de la Journée nationale de la jeunesse. L'incident a fait un mort et 120 blessés, dont certains dans un état critique. La plupart des victimes étaient des enfants et des femmes qui participaient aux festivités.

L'annexe de l'hôpital régional de Nkambe (NRHA) a reçu tous les cas graves. L'hôpital a été débordé par l'afflux massif de patients blessés et a eu besoin de fournitures médicales urgentes. Cinq patients gravement blessés ont ensuite été transférés à l'hôpital régional de Bamenda, pour une meilleure prise en charge. Au 20 février, 14 patients blessés étaient toujours hospitalisés, neuf à Nkambe et cinq à Bamenda.

Les partenaires humanitaires, sous la coordination de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chef de file du groupe sectoriel Santé, ont soutenu le district sanitaire de Nkambe et fait fait don de matériel médical. Les interventions comprenaient également la gestion des cas, la santé mentale et le soutien psychosocial, ainsi que des dons de sang. Une évaluation rapide des besoins en matière de santé, de protection, d'abris et d'éducation a été réalisée les 22 et 23 février 2024.

L'incident a mis en évidence les besoins et les difficultés d'accès aux services de santé dans les zones touchées par la crise dans la région. L'insécurité, le nombre insuffisant de partenaires de santé opérant dans la division de Donga-Mantung, et les capacités et ressources limitées des établissements médicaux pour prendre en charge les cas de traumatismes physiques et mentaux lourds, sont quelques-uns de ces défis. Les partenaires humanitaires continueront à fournir une assistance aux populations affectées.