Communiqué de presse conjoint de la ministre des Affaires Sociales et de la réconciliation et du Coordonnateur Humanitaire sur la recrudescence de la violence à Kaga Bandoro

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Bangui, le 13 octobre 2016 - La ministre des Affaires sociales et de la réconciliation nationale, Virginie Baïkoua, et le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Fabrizio Hochschild, expriment leur extrême préoccupation face à la vague de violence qui a de nouveau envahi Kaga Bandoro le 12 octobre 2016.

Virginie Baïkoua et Fabrizio Hochschild condamnent fermement les attaques contre les déplacés et les actes de représailles envers les populations civiles et présentent leurs sincères condoléances aux familles des victimes. «Ces actes barbares et odieux constituent un recul inquiétant par rapport aux acquis si durement conquis eu égard au vivre ensemble et à la réconciliation» ont-ils déclaré dès leur retour de Yaoundé où ils participaient à la 6e réunion des partenaires techniques et financiers de la Centrafrique.

Virginie Baïkoua et Fabrizio Hochschild se disent «particulièrement choqués et attristés par les incendies volontaires et criminels des habitations des déplacés qui sont un groupe particulièrement vulnérable ». De concert, ils ont appelé les autorités judiciaires compétentes à poursuivre et à traduire en justice les auteurs de ces crimes inqualifiables qui constituent une violation flagrante des droits de l’Homme.

La ministre des Affaires sociales et de la réconciliation et le Coordonnateur humanitaire ont également exprimé leur profonde inquiétude face à la dégradation accrue de la situation humanitaire que ces évènements regrettables ont engendrée. «Nous rappelons que les violences du mois de septembre 2016 ont laissé au moins 200 000 personnes vulnérables sans assistance humanitaire. Les violences du 12 octobre risquent d’accroitre ce chiffre et d’aggraver la situation » ont-ils souligné.

Enfin, Virginie Baïkoua et Fabrizio Hochschild ont appelé de tous leurs vœux à un retour de la sécurité en vue d’une reprise de l’aide humanitaire. Il convient de rappeler que l’insécurité avait contraint les organisations humanitaires à suspendre temporairement leurs activités à Kaga Bandoro depuis le mois de septembre. «Le regain de violence risque de ralentir la reprise de leur soutien aux plus démunis » ont-ils regretté.