Dernières violences en Centrafrique: Le Coordonnateur humanitaire appelle à mettre la protection des civils au dessus de tout

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Bangui, le 4 juillet 2017 – La nouvelle vague de violence qui sévit au Centre et au Sud-Est de la République centrafricaine, notamment à Kaga Bandoro et à Zémio, plonge davantage le pays dans le désarroi. A Kaga Bandoro, suite aux violences du 1 er juillet entre groupes armés, 9 000 personnes qui avaient regagné leurs quartiers d’origine à la faveur d’une accalmie sont à nouveau retournées sur le site de déplacés à côté de la base de la Minusca. A Zémio, selon les estimations préliminaires, environ 20 000 personnes se seraient déjà réfugiées dans différents sites de la ville, ainsi qu’en République démocratique du Congo. « Ces nouveaux affrontements armés aggravent encore plus les conditions de vie précaires des civils et ajoutent au drame qu’ils vivent depuis leur déplacement. Ce regain de violence a un impact dramatique sur la protection des civils et entrave l’accès des humanitaires » s’alarme le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Najat Rochdi. A Kaga Bandoro comme à Zémio, les besoins critiques et urgents sont l’accès à l’eau et aux vivres.

Les acteurs humanitaires font tout leur possible au vu du contexte, afin de continuer à apporter l’assistance nécessaire aux personnes affectées. « Du fait du niveau de violence atteint, les acteurs humanitaires sont contraints de limiter temporairement leurs activités à Kaga Bandoro et à Zémio» a-t-elle ajouté. « Ce nouvel épisode de violence survient alors que de nombreuses communautés continuent d’être sévèrement affectées dans d’autres foyers de tension, tels qu’à Bria et à Bangassou » a souligné le Coordonnateur humanitaire. Il arrive également à un moment où les Nations Unies, la Communauté humanitaire et internationale ainsi que les autorités centrafricaines mutualisent leurs efforts afin que la crise humanitaire en RCA ne soit ni oubliée ni ignorée. « Nous espérons que cette mobilisation et ces efforts collectifs permettront aux partenaires techniques et financiers d’appuyer et de financer davantage l’action humanitaire, étape indispensable pour préparer la voie du développement et consolider la paix » a-t-elle poursuivi. Alors que les besoins augmentent et continuent de défier les capacités opérationnelles de la communauté humanitaire, le Plan de réponse humanitaire d’une montant de 399,5 millions de dollars n’est financé qu’à hauteur de 30%.

Dans le même temps, les pics de violence qui se sont succédés depuis le début de l’année ont porté le nombre de personnes dans le besoin de 2,2 à 2,4 millions. La Centrafrique demeure un des rares pays au monde où près de la moitié de la population a besoin d’une assistance pour survivre.
Enfin, Najat Rochdi exhorte les auteurs des violences à y mettre un terme immédiatement, et à placer l’intérêt des civils et leur protection au dessus de toutes autres considérations. Elle appelle également les parties au conflit à respecter leurs engagements en faveur de la cessation des hostilités, de la protection des civils et de garantir l’accès sans condition de l’aide humanitaire aux populations. Le Coordonnateur humanitaire condamne vigoureusement les attaques dont les humanitaires ont été victimes notamment à Kaga Bandoro et d’autres villes du pays.

Pour plus d’informations, veuillez contacter OCHA RCA
Joseph Inganji, Chef de bureau, +236 70 73 87 30, inganji@un.org
Yaye Nabo Sène, Cheffe de section, Information publique + 236 70 08 75 65, seney@un.org
Les communiqués de presses d’OCHA sont disponibles sur www.unocha.org ou www.reliefweb.int