La Communaute Humanitaire condamne l’assassinat d’un personnel medical en Republique Centrafricaine

(Bangui, 25 mars 2015): Le 18 mars 2015, la communauté humanitaire a appris avec consternation la mort de Monsieur Benoit Kette Ouabolo, infirmier diplômé d’Etat (IDE) et chef de centre de santé au village de Gbokolobo, préfecture de la Ouaka. Selon les informations reçues, le disparu était âgé de 45 ans, père de plusieurs enfants. Il avait fui les violences de sa localité de fonction pour se réfugier dans un camp des personnes déplacées internes où il continuait à porter secours aux malades. Il a été enlevé de son domicile la veille de son assassinat, sous prétexte d’aller soigner des enfants malades en dehors du site. Son corps sans vie a été retrouvé le lendemain sur la route de l’axe Kouango (axe Bambari-Pladama Ouaka).

« Nous avons été choqués et horrifiés par l’assassinat de cet agent de santé qui en dépit du contexte sécuritaire difficile avait choisi de prester pour sauver des vies» a dit Dr Michel Yao, Représentant de l’OMS en Centrafrique.

« Je condamne avec force l'assassinat de cet agent de santé qui par son dévouement au service des populations affectées par la crise, a perdu sa vie. Je présente aussi mes condoléances à la famille éprouvée, aux collègues de l’illustre disparu et aux populations qui bénéficiaient de ses services, et demande que la lumière soit faite sur cet assassinat » a dit la Coordinatrice Humanitaire Principale, Madame Claire Bourgeois.

Les acteurs humanitaires et l’Organisation Mondiale de la Santé lancent un appel à toutes les forces armées au respect strict des structures de santé, surtout à l’inviolabilité des espaces de soins, et en assurant la protection des agents de santé ainsi que leur accès aux populations de façon libre et sans condition. L’accès aux services de santé et la libre circulation des ambulances doivent être garantis pour tous sans discrimination.