Le Coordonnateur humanitaire condamne la recrudescence de la violence a Kaga Bandoro

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Bangui, le 12 octobre 2016 - Le Coordonnateur humanitaire, a.i. en République centrafricaine, Mohamed Malick Fall, condamne fermement la nouvelle flambée de violence qui a secoué Kaga Bandoro, préfecture de la Nana Gribizi, ce mercredi 12 octobre. Les locaux de plusieurs ONG internationales et nationales ainsi que des résidences d’autorités locales ont été pillés. Des habitations des déplacés du camp de l’Evêché ont également été incendiées.

Indigné par les attaques contre les déplacés et les actes de représailles contre les civils, Mohamed Malick Fall a rappelé que «les premières victimes de l’insécurité et de la violence sont les populations civiles dont elles exacerbent la vulnérabilité et la précarité ». Plus 5 000 déplacés du camp de l’évêché se sont réfugiés à côté de la base de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) et environ 250 se sont rassemblés autour du bâtiment commun des Nations Unies. «Cette insécurité demeure une source de préoccupation. Elle constitue un défi de taille à la protection des déplacés et à la prise en charge rapide des blessés. Elle rend, par ailleurs, d’autant plus difficile l’accès aux populations vulnérables» a déploré le Coordonnateur humanitaire.

A la fin du mois de septembre, les acteurs humanitaires avaient déjà significativement réduit leurs activités et leur présence à Kaga Bandoro suite aux cambriolages de certaines de leurs bases. A Kaga Bandoro seul, la réduction de l’espace humanitaire a privé au moins 200 000 personnes d’assistance. Dans la région (Kaga-Bandoro, Batangafo, Kabo, Moyenne Sido), l’insécurité alimentaire affecte 120 000 personnes et 73 206 personnes sont toujours déplacées. Dans ce contexte, Mohamed Malick Fall a mis en garde contre une nouvelle dégradation sécuritaire et ses impacts négatifs sur l’acheminement de l’aide humanitaire alors que Kaga Bandoro se relève à peine des inondations du 4 octobre. Elles avaient affecté 3 000 personnes dans 14 quartiers. «Afin qu’ils puissent continuer à apporter de l’aide à ceux qui sont dans le besoin, il est nécessaire et crucial de faciliter sans condition l’accès des travailleurs humanitaires aux populations vulnérables » a réitéré le Coordonnateur humanitaire. «J’insiste à nouveau sur les principes de neutralité et d’impartialité qui guident l’action humanitaire et l’urgence de secourir les populations dont la vulnérabilité est exacerbée par l’impact de la violence » a-t-il souligné.

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