Les attaques contre les humanitaires persistent en Centrafrique

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Bangui, le 8 décembre 2017 – La communauté humanitaire en République centrafricaine continue de payer un lourd tribut à la hausse de la criminalité dans les régions du Nord, du Sud et du Sud-Est. A Kabo dans la préfecture de l’Ouham (Nord), depuis le 8 décembre, plusieurs Organisations nongouvernementales ont été contraintes de suspendre temporairement leurs activités en raison d’agressions ciblées et un humanitaire y a trouvé la mort le 7 décembre.

Le Chef du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA) en République centrafricaine, Joseph Inganji, a condamné avec la dernière énergie « ces nouvelles attaques qui non seulement violent le Droit international mais aussi privent les plus vulnérables de la présence de ceux qui les rapprochent chaque jour de la résilience ». En effet, le retrait des acteurs humanitaires dans la région de Kabo privera plus de 100 000 personnes d’une assistance humanitaire multiforme et vitale.

L’impact de ce nouveau pic de criminalité se traduit par une multiplication alarmante des attaques des convois et des bases humanitaires induisant de lourdes pertes matérielles et en vies humaines. Depuis le début de l’année 2017, 14 humanitaires ont perdu la vie en Centrafrique. « De septembre à octobre 2017, la communauté humanitaire a dû suspendre ses activités dans plusieurs foyers de tension en raison d’attaques aussi criminelles qu’inconscientes et lâches dans la mesure où elles aggravent la détresse des plus vulnérables » a souligné le Chef d’OCHA.

Cette tendance déplorable survient alors que la situation humanitaire dans le pays demeure très inquiétante. L’Aperçu des besoins humanitaires prévoit que plus de 2,5 millions de personnes auront besoin d’une assistance en 2018. « Un accès rapide et sans entrave aux populations est la condition sine qua none et non négociable pour pouvoir répondre aux besoins dans un pays qui figure parmi les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires » a indiqué Joseph Inganji. « Je tiens à rappeler que l’accès est aussi important pour les humanitaires que pour les acteurs du développement. Ils ont besoin de conditions minimales de sécurité afin de continuer à sauver des vies et alléger les souffrances en République centrafricaine » a rappelé le Chef d’OCHA.

Pour plus d’informations, veuillez contacter OCHA RCA

Joseph Inganji, Chef de bureau, +236 70 73 87 30, inganji@un.org
Yaye Nabo Sène, Cheffe de section, Information publique + 236 70 08 75 65, seney@un.org

Les communiqués de presses d’OCHA sont disponibles sur www.unocha.org