République centrafricaine : Aperçu humanitaire (au 28 août 2017)

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Période à venir Du 21 au 28 août

Zone centre :

Préfecture de Nana-Gribizi / Sous-préfecture de Kaga-Bandoro / Kaga-Bandoro

EHA : Le regroupement anarchique des PDIs sur le site de la MINUSCA et aux alentours de l’aérodrome de Kaga-Bandoro entraine des problèmes de gestion d’ordure aux alentours y compris sur la piste d’atterrissage (pour rappel ceci avait provoqué la suspension temporaire des vols humanitaires avant une reprise suite à certains travaux et nettoyage). Le Sous-cluster EHA et certains partenaires ont initié un mécanisme de gestion des ordures en impliquant les bénéficiaires par la mise en place des comités d’hygiène par bloc sur le site de la MINUSCA. Une proposition de mise en place d’une stratégie d’entretien de la piste de l’aérodrome à travers des groupes de femmes constitués sur les blocs environnant l’aérodrome a aussi été faite par un partenaire. La problématique de renforcement des séances de sensibilisation à l’endroit des PDIs sur la gestion de ces ordures et l’absence des bacs à ordure sur le site demeurent les contraintes majeures.

Préfecture de l’Ouham / Sous-préfecture de Batangafo / Batangafo

Protection : Les risques de protection ne cessent de s’accroîitre à Batangafo. Le monitoring des incidents de protection et la mise en place de mécanisme de référencement permettront de répertorier les cas. 10 cas d’agressions physiques ont été enregistrés par les comités de protection. Les victimes ont bénéficié d’un appui psychosocial et des soins. Il est important d’orienter les activités de monitoring des incidents de protection sur les axes Wogo et Kambakota mais la présence influente des groupes armés reste une difficulté majeure.

Santé : Depuis les évènements du 29 Juillet 2017, à Batangafo, les partenaires humanitaires du secteur de la santé continuent à déployer des efforts pour répondre aux besoins. Le 23 août 2017, on a enregistré un approvisionnement en médicaments des 5 postes de santé pour la prise en charge des cas de paludisme et autres maladies par un acteur humanitaire. Il s’agit des postes de santé de Gbazara, Besse, Wogo, Ouin et Kakuda. 1000 moustiquaires ont été également acheminées à Batangafo par un autre acteur Des besoins supplémentaires de moustiquaires pour couvrir un maximum de ménages ont été relevés.

Wash : Les évènements 29 juillet à Batangafo ont réduit la capacité de réponses EHA. Des besoins d’urgences en latrines, douches et eau ont été relevés sur les 5 sites de regroupements de Batangafo. 12 douches déjà fonctionnelles et 12 latrines d’urgences sont en cours de construction sur le site de Bercail par un acteur humanitaire. La vidange des latrines d’urgence sur le site de regroupement de DRC et le manque d’espace pour la construction de nouvelles latrines sur les sites de regroupements de DRC et Bercail sont les principales contraintes.

Préfecture de Bamingui-Bangoran / Sous-Préfecture de Ndele / Ndele

Education : Le système éducatif a connu un déficit en personnel enseignant depuis les différentes crises qu’a traversé la préfecture de la Bamingui Bangoran. Le ministère de l’éducation a développé le mécanisme de recours aux compétences locales pour soutenir l’enseignement par le biais des maître-parents. Il se pose un sérieux problème de capacité pédagogique auquel font face ceux-ci.
C’est ainsi que des programmes de recyclage pour une durée de 35 jours sont initiés pour renforcer leur capacité par un acteur humanitaire à partir du 21 août 2017 à l’endroit de 62 maître-parents de la Bamingui Bangoran

Zone Est :

Préfecture de Basse-Kotto / Sous-préfecture de Alindao / Kongbo

Protection : A Kongbo (40 km au Sud-Est d’Alindao), des affrontements ont opposé des groupes armés les 24 et 25 août. Des combats entre les mêmes groupes ont éclaté le 25 août à Pavica (20 km au Sud d’Alindao, à mi-chemin entre Alindao et Kongbo). Plusieurs morts et blessés (chiffres non-disponibles) auraient été enregistrés au cours de ces différents combats. Certains blessés ont été acheminés à Alindao, d’autres à Bambari. Entre 1 000 et 1 500 habitants de Kongbo ont trouvé refuge autour d’une position de la Force oOnusienne qui était stationnée dans le village. Suite à ce développement, la Force/Minusca envisage l’installation d’une base temporaire (TOB) à Kongbo pour assurer la protection de ces déplacés. Il est rapporté le retour de certains déplacés dans leurs quartiers le 26 août, profitant de l’accalmie relative dans le village.

Préfecture de Basse-Kotto / Sous-préfecture de Satéma / Satéma

Protection: A Satéma (55 km au sud-Ouest de Kembé), des heurts entre ces mêmes groupes armés ont également été rapportés le 21 août. Aucune information n’est disponible pour l’instant sur les implications humanitaires.

Préfecture de Ouaka / Sous-préfecture de Kouango / Kouango

Protection / Mouvement de population : Environ 2 500 personnes fuyant les violences entre les groupes armés à Zangba sont rapportées à Ngoubanga (à environ 100 km à l’Est de Kouango sur l’axe Kouango-Zangba) et à Goya (Sud de Ngakobo sur l’axe Ngakobo-Kouango). Ces personnes se trouvent en familles d’accueil. Les besoins urgents sont en abris/NFI, vivres et en santé. Une concertation est en cours entre les acteurs humanitaires de Bambari et Kouango pour organiser une mission dans lesdites zones en vue de confirmer ces différents déplacements et évaluer les besoins humanitaires.

Préfecture du Haut-Mbomou / Sous-préfecture Zemio / Zemio

Protection : La situation sécuritaire à Zemio reste fragile après les violences du 17 août qui avaient notamment conduit au pillage de l’hôpital et provoqué un déplacement massif de population dans la ville, en brousse, sur l’axe Zemio-Rafaï et vers la RDC. Le 21 août, 2 jeunes déplacés du site de l’église catholique ont été exécutés par des hommes armés. Le même jour, une initiative de dialogue sous la facilitation de la MINUSCA a eu lieu entre les acteurs locaux pour essayer d’obtenir la cessation des hostilités. Le renforcement des positions des groupes armés continue. Ceci alimente la crainte de nouvelles confrontations au sein de la population et de nouvelle réduction, voire suspension, de certaines activités humanitaires.

Mouvement de population : Au 25 août, les premières estimations d’une mission humanitaire font état d’environ 788 ménages déplacés répartis entre le site de la Gendarmerie (350 ménages), celui de l’Eglise catholique (350) et les familles d’accueil dans le quartier Mahamat (88), contre plus de 4 000 ménages déplacés rapportés en juillet. Ces chiffres n’incluent pas les déplacés en brousse, sur l’axe Zemio-Rafaï, ainsi que ceux en mouvements vers la. Il est par ailleurs signalé le retour de quelques ménages qui s’étaient réfugiés en RDC (à environ 4 km de la rive du Mbomou). Aucun chiffre relatif à ces retours n’est encore disponible. Quelques réponses humanitaires ont pu être réalisées en termes de santé / nutrition, d’EHA (réhabilitation de pompe et construction en cours de 5 blocs de 4 latrines), logistique (acheminement d’intrants humanitaires par la voie aérienne) et en NFI (distribution d’environ 200 bâches à 200 ménages et de plus de 400 moustiquaires). Le plan de réponse/Mapping des acteurs en cours de révision à Bangui permettra aux acteurs de se mobiliser pour combler les gaps déjà identifiés.