République centrafricaine : Le Coordonnateur humanitaire condamne fermement les attaques contre les organisations humanitaires et appelle à la libre circulation des travailleurs humanitaires

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(Bangui, le 29 septembre 2015) : Le Coordonnateur humanitaire, Aurélien A. Agbénonci, et la communauté humanitaire en République centrafricaine (RCA) condamnent vivement les attaques contre les bureaux et les résidences des organisations humanitaires pendant la récente flambée de violence à Bangui, et appelle à la libre circulation des travailleurs humanitaires pour qu’ils puissent atteindre les civils dans le besoin.

Au cours des trois derniers jours, les conditions pour les organismes d'aide à Bangui se sont détériorées. Plusieurs bureaux et résidences d’organisations humanitaires ont été pillés et la liberté de mouvement de leurs employés entravée, notamment le personnel soignant travaillant dans les hôpitaux. Beaucoup de travailleurs humanitaires sont actuellement empêchés de continuer à fournir une assistance aux communautés dans le besoin. Cette situation perdurera tant que les conditions de sécurité ne seront pas rétablies.

«Je condamne tous les actes de violence et appelle toutes les parties à protéger les civils et les travailleurs humanitaires qui fournissent une assistance à des milliers de personnes touchées par la crise. Je déplore la perte tragique de la vie de plus de 30 personnes. Tous les auteurs de crimes contre les humanitaires seront tenus responsables", a déclaré M. Agbénonci "Le travail des organisations non gouvernementales et des organismes des Nations Unies qui fournissent une aide d'urgence à la population est basée sur les principes d'humanité, d'impartialité et de neutralité. La sûreté et la sécurité des travailleurs humanitaires et de leurs biens sont essentielles pour la réalisation de leur mission ». La soudaine éruption de violence dans la capitale de la République centrafricaine a fait plus de 30 morts et environ 100 blessés. Les attaques ont été déclenchées par l'assassinat d'un jeune homme musulman le 26 septembre à Bangui. Plus de 27.000 personnes ont fui les zones d’affrontements pour se réfugier dans des familles d'accueil et dans plusieurs sites de déplacement.

«L’accès d'urgence aux populations déplacées est nécessaire et urgent, je demande donc à toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire. Il y a des besoins immédiats en abris d'urgence, santé et en biens de première nécessité. Les personnes déplacées sont dans un état de choc et de peur extrême. Beaucoup parmi eux ont déjà été déplacés à plusieurs reprises. Il est primordial pour le personnel national et international des organismes humanitaires d’être libres de se déplacer sans entrave, afin d’atteindre les civils dans le besoin », a ajouté M. Agbénonci.

Dix-neuf travailleurs humanitaires ont été tués depuis le début de la crise en RCA. L'accès humanitaire continue d'être entravé par diverses contraintes dans le pays, en particulier par la violence contre les civils et les travailleurs humanitaires.