République Centrafricaine : Région : Est, Bambari - Rapport hebdo de la situation no 34 (27 Aout 2017)

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Ce rapport a été produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il a été publié par le Sous-bureau OCHA Bambari et couvre la période du 21 au 27 Aout 2017. Sur le plan géographique, il couvre les préfectures de la Ouaka, Basse Kotto, Haute Kotto, Mbomou, Haut-Mbomou et Vakaga

FAITS ESSENTIELS

  • A travers ses différents partenaires opérationnels, le PAM a entrepris la distribution de 2 065 tonnes de vivres en faveurs de 173 853 bénéficiaires dans 5 préfectures de l’Est de la RCA ;

  • 2 000 à 2 500 personnes déplacées en provenance de la zone de Zangba (Basse Kotto) seraient récemment arrivées dans la Sous-préfecture de Kouango (Ouaka) ;

  • Des affrontements entre des groupes armés à la base de nouveaux mouvements de populations à Kongbo et Pavica (40 et 20 Km au sud d’Alindao, Basse Kotto) ;

  • Accès : Un véhicule d’une organisation humanitaire braqué par des hommes en armes sur l’axe Bambari-Grimari.

CONTEXTES SECURITAIRE ET HUMANITAIRE

Préfecture de la Haute-Kotto

  • Un calme relatif est revenu dans la ville de Bria après les confrontations entre les groupes armes du 16 au 19 août. Toutefois, des tirs d’armes automatiques continuent d’être entendus dans la ville la journée et la nuit sans qu’on en sache ni l’origine ni la cause exacte.

  • Au cours de la semaine écoulée, plusieurs affrontements étaient par contre rapportés sur les différents axes périphériques entre les mêmes belligérants, accentuant l’enclavement et l’asphyxie économique de la ville de Bria. Il s’agit notamment de l’axe Ippy (Ouest) où plusieurs villages seraient incendiés et des pertes en vies humaines signalées ; de l’axe Aigbando (Nord-Ouest) ; et de l’axe Yalinga (Est). Les différentes tentatives de médiation entre leaders des groupes armés belligérants sont restées infructueuses jusque-là.

  • Axe Bria-Yalinga-Nzako : Selon les premières informations en provenance de cet axe, les récents combats entre groupes armés ont fait au moins 8 morts, dont des civils, et 29 blessés dont 24 sont pris en charge dans une structure médicale de Bria. La majorité des villages entre Bria et PK70 seraient incendiés. Les habitants de ces villages auraient fui en brousse et dans leurs champs. Certains ont commencé à arriver au Quartier Bornou à Bria. OCHA a entrepris un plaidoyer auprès de la MINUSCA pour l’organisation d’une mission de reconnaissance sur l’axe, en vue de s’enquérir de l’état d’habitations et de la localisation des populations civiles en fuite.

Préfecture de la Basse-Kotto

  • Des affrontements entre groupes armés rivaux ont été rapportés les 24 et 25 août dans la localité de Kongbo (40 km au Sud-Est d’Alindao). Le 25 août, les combats entre les mêmes belligérants étaient signalés dans le village Pavica (20 km au Sud d’Alindao, à mi-chemin entre Alindao et Kongbo). Plusieurs morts et blessés (chiffres précis non-disponibles) auraient été enregistrés au cours de ces différents combats. Certains blessés ont été acheminés à Alindao, d’autres à Bambari pour une prise en charge médicale. Entre 1 000 et 1 500 habitants de Kongbo ont trouvé refuge autour d’une position de la Force Onusienne qui était stationnée dans le village.

  • Des affrontements entre les mêmes groupes armés ont également été rapportés dans le village Satema (55 km au sud-Ouest de Kémbé) le 21 août. Aucune information n’est disponible pour l’instant sur les implications humanitaires.

  • Dans la ville d’Alindao, pendant ce temps, la situation reste très précaire. Des sources locales rapportent l’érection de barrières par des jeunes de la ville, empêchant ainsi les déplacés du site de la mission catholique d’accéder au marché. Cette situation est consécutive à la persistance d’une vive tension entre les communautés locales. Aux dernières nouvelles, une rencontre entre les leaders communautaires et des groupes armés a eu lieu à Alindao le 26 août pour essayer de faire baisser la tension actuelle. L’issue de la rencontre n’est pas encore connue.

Préfecture du Haut Mbomou

La situation sécuritaire à Zemio reste fragile après les violences du 17 août qui avaient notamment conduit au pillage de l’hôpital et provoqué un déplacement massif de population sur un nouveau site (situé entre la Gendarmerie et la base de la MINUSCA), en brousse, sur l’axe Zemio-Rafaï et vers la RDC. Le 21 août, 2 jeunes déplacés du site de l’église catholique ont été exécutés par des hommes armés. Le même jour, une initiative de dialogue sous la facilitation de la MINUSCA/MILOBs a eu lieu entre les acteurs locaux pour essayer d’obtenir la cessation des République Centrafricaine : Région : Est, Bambari Rapport hebdo de la situation no 34 (27 Aout 2017)hostilités. La mise en œuvre des recommandations issues de cette rencontre reste hypothètique au vu du renforcement continu des positions des groupes armés belligérants dans la ville. Ceci alimente la crainte de nouvelles confrontations au sein de la population et la réduction, voire suspension, de certaines activités humanitaires. Quelques réponses humanitaires ont pu être réalisées en termes de santé, d’EHA, logistique (acheminement d’intrants humanitaires par la voie aérienne) et en NFI (distribution d’environ 200 bâches à 200 ménages et de plus de 400 moustiquaires).

Préfecture du Mbomou

  • Les villes de Gambo, Ouango et Bema serainet toujours vidées de la majeure partie de leurs populations suites aux récents combats qui y ont été enregistrés.

  • La situation securitaire dans la ville Bangassou a connu une relative accalmie au cours de la semaine écoulée. Le marché Tokoyo et celui situé à l’entrée de l’Eglise Catholique ont repris timidement. Toutefois, des tirs ont été entendus dans la nuit du 23 au 24 août. Leur origine et leur cause restent inconnues. Aussi, dans la nuit du 25 au 26 août, un couvent de religieuses catholiques a été braqué par des hommes non identifiés dans le quartier Bangonde.

Préfecture de laOuaka

Kouango : Des tirs intenses ont été entendus au centre ville de Kouango enfin d’après-midi du 27 août. La raison et l’origine éxactes de ces tirs restent inconnues. La Force Internationale, présente dans la ville, a déployé des patrouilles dans la ville.