République centrafricaine : (Zone Centre) Rapport hebdomadaire de la situation no 44 (07 au 13 novembre 2016)

Attachments

Ce rapport a été produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il a été publié par le Sous-bureau OCHA de Kaga-Bandoro et couvre la période du 07 au 13 novembre 2016. Sur le plan géographique, il couvre les préfectures de Bamingui-Bangoran, Kémo, Ouham et Nana-Gribizi.

FAITS ESSENTIELS

• A Kaga Bandoro : 2 tentatives d’incursions d’hommes armés dans les bases de deux acteurs humanitaires et 1 cas de cambriolage d’une école entre 06 au 11 novembre 2016

• Suspension temporaire des activités humanitaires à Batangafo suite à 3 cas de braquages entre le 31 octobre et 09 novembre sur les acteurs humanitaires

• La fermeture des écoles ont privé de l’éducation 31.000 enfants dans la Nana-Gribizi dont 8000.

• 968 maisons dont 306 affectées par la crise du 12 octobre et 680 par les inondations sont identifiées par OIM et INTERSOS.

• Le 08 novembre, staff humanitaire situé sur l’axe Nana-Bakassa-Bossangoa

Préfecture : Nana-Gribizi

La situation sécuritaire est relativement calme cette semaine dans la ville de Kaga-Bandoro. Toutefois, des détonations nocturnes d’armes d’origine inconnue persistent. Les 08 et 10 novembre 2016, les éléments de la force MINUSCA sécurisant respectivement les bases des ONG internationales Solidarité (SI) et IRC ont fait échec à deux tentatives d’incursion des hommes armés. Le 07 novembre 2016, l’école publique de Ouakara (axe Botto) a été vandalisées par des hommes armés dont 3 d’entre eux ont été appréhendés par la population et remis à la MINUSCA.

Dans la ville de Mbrès, le 07 novembre 2016, une vive tension a été observée suite à un cas de vol de moto appartenant à un élément GAU par des éléments GSA. Les GAU qui ont menacé d’attaquer les GSA en cas où la moto n’est pas restituée ont occasionné le mouvement préventif de la communauté musulmane à côté du TOB de la MINUSCA. Le renforcement des effectifs du TOB et les activités de sensibilisations engagées par la force ont calmé la tension des GA. Cela a favorisé le retour progressif de la population musulmane dans les quartiers. Sur l’axe Ndomété-Mbrès, une femme accusée de sorcellerie a été tuée par des membres de la communauté.

Les acteurs humanitaires continuent à renforcer les actions pour favoriser la relocalisation des PDIs qui se sont manifestées. Le site identifié est en cours d’aménagements. Une première partie des travaux sera finalisée le 20 novembre afin de permettre aux humanitaires de relocaliser plus de 1000 ménages regroupé à proximité de la piste d’atterrissage et la seconde le 10 décembre 2016. Concomitamment à la relocalisation, une évaluation des maisons affectées dans les quartiers est en cours par OIM et INTERSOS. Plus de 986 maisons dont 306 par la crise du 12 octobre dans les quartiers Mambéa et Mission catholique contre 680 endommagées par les inondations aux quartiers Abakar et Abdallah sont déjà identifiées. Des rencontres ente la MINUSCA, les humanitaires et les chefs de quartiers sont renforcées afin d’identifier les préoccupations sécuritaires de plus de 56% des PDIs manifestant le retour dans les quartiers.

La crise du 12 octobre a sérieusement affecté le système éducatif dans la région. Les efforts déployés par les autorités et les acteurs pour rendre effective la rentrée des classes restent sans succès. La fermeture des écoles dans la Nana-Grizi a privée de l’éducation plus de 31.000 enfants dont 8000 dans la ville de Kaga-Bandoro. Sur les axes, la psychose qui règne au sein de la communauté par rapport à la situation de Kaga Bandoro n’a pas permis la rentrée des classes.

Préfecture : Ouham

La situation sécuritaire est très préoccupante à l’échelle préfectorale dominée par des braquages à répétition ciblant particulièrement les acteurs humanitaires. Le 09 novembre 2016, des hommes armés ont fait incursion dans la base d’un acteur humanitaire à Batangafo. Des matériels (ordinateurs, téléphones) et une grande somme d’argent ont été emportés. Cela fait le 3ème cas de cambriolage depuis le 31 octobre 2016. Les humanitaires qui se sentent très menacés par des éléments armés ont suspendus pour une semaine leurs activités dans la zone afin d’exiger des actions de la force MINUSCA pour contrôler la criminalité. Egalement, un autre acteur humanitaire a relocalisé temporaire son personnel à Bangui à titre préventif. Ce partenaire est responsable de la distribution en vivres à plus de 45.000 personnes à Batangafo, Kabo et Moyenne-Sido.

Le corps d’un staff national d’une ONG humanitaire a été retrouvé le 08 novembre 2016 à 12 km de Nana-Bakassa, en direction de Bossangoa. Le défunt revenait de ses congés quand il aurait été assassiné et les présumés auteurs non identifiés. Le 11 novembre 2016, le village Kaboro (SP Nana-Bakassa) a été attaqué par des hommes armés. Le bilan provisoire indique 2 personnes tuées et plusieurs blessées. Une mission de la MINUSCA est prévue le 14 novembre 2016 pour faire la clarté sur cette attaque.

Préfecture : Kemo

La situation securitaire est relativement calme à l’echelle prefectorale. Toutefois, il a été rapporte un refroidissement des actions humanitaires sur l’axe Sibut-Grimari à cause de l’insécurité galopante dans la zone et des rumeurs d’incursions de groupes armes dans la Kemo.