ATELIER SUR LES SOLUTIONS DURABLES POUR LES PERSONNES DEPLACEES INTERNES AU TCHAD

(Ndjaména, 19 mars 2010): Les Nations Unies et le Gouvernement de la République du Tchad ont organisé, les 16, 17 et 18 mars 2010, à Ndjaména, un atelier sur les solutions durables pour les personnes déplacées internes au Tchad. Les objectifs visés étaient d'une part de familiariser les participants avec le concept de solutions durables de même que la Convention Africaine sur l'Assistance et la Protection des Personnes Déplacées et d'autre part de leur présenter l'état d'avancement du Programme Global de Relèvement à l'Est.

« Etant donné le caractère multidimensionnel des solutions durables, il est indispensable que les différents acteurs partagent la même compréhension de ce concept et les défis qui y sont liés» a déclaré le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour les Droits de l'Homme des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, M. Walter Kaelin, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de cet atelier.

Le Gouvernement du Tchad, en collaboration avec le Système des Nations Unies et ses autres partenaires, a élaboré un programme de relèvement précoce à l'est du Tchad. Ce programme s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté et définit des interventions ciblées pour l'amélioration de la sécurité, le rétablissement de l'Etat de droit, la mise en place des mécanismes de réconciliation intercommunautaires, l'accès aux services sociaux de base ainsi que la réintégration socio-économique des communautés affectées. Le Système des Nations Unies s'est engagé à assister le gouvernement à mobiliser le financement nécessaire pour mettre en œuvre le dit programme.

« Le retour et/ou l'intégration locale des personnes déplacées renforcent tout processus de paix et contribuent à créer les conditions de stabilité et de sécurité essentielles pour la réalisation des objectifs de développement. Il est donc important que les efforts de la communauté internationale dans ce domaine s'inscrivent en droite ligne avec ceux du Gouvernement dans un cadre institutionnel défini conformément aux instruments juridiques nationaux et internationaux» a déclaré M. Michele Falavigna, Coordonnateur Résident, Coordonnateur Humanitaire du Système des Nations Unies.

La recherche de solutions durables est intégrée dans la mesure du possible dans tous les projets d'assistance des organisations humanitaires et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) afin de faciliter la réintégration socio-économique de plus de 170 000 personnes déplacées et d'autres communautés affectées par la crise qui a frappé l'est du pays.

Les agences de l'ONU ont recommandé la poursuite des consultations sur la recherche de solutions durables à l'est du pays, la facilitation de l'accès à la terre aux populations déplacées ou retournées, l'amélioration des conditions sécuritaires, la promotion des initiatives de réconciliation intercommunautaire et la finalisation rapide par le Gouvernement du Programme de Relèvement à l'est du Tchad.

«Le retour volontaire dans le respect de la dignité humaine ainsi que la réintégration des personnes déplacées sont des étapes importantes dans la réconciliation des communautés et contribuent à créer les conditions de stabilité et de sécurité essentielles à la réalisation des objectifs de développement » a dit M. Stefano Severe, Représentant de l'UNHCR au Tchad lors de cet atelier.

En vue de la mise en œuvre de solutions durables en conformité avec la Convention de l'Union Africaine sur la Protection et l'Assistance aux Personnes Déplacées en Afrique, l'UNHCR, le PNUD ainsi tous les participants à l'atelier ont fortement recommandé au Gouvernement tchadien d'accélérer le processus de ratification de ladite convention et d'assurer sa mise en œuvre. La Convention de l'Union Africaine contient des dispositions visant à prévenir de nouveaux déplacements, à protéger et à assister les déplacés tout en promouvant l'intégration des solutions durables.

L'atelier a accueilli une centaine de participants y compris des représentants du Gouvernement, des agences des Nations Unies, de la MINURCAT, de l'Union Africaine, des communautés déplacées ainsi que des ONG nationales et internationales.