Le Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) alloue 6,8 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents des réfugiés nouvellement arrivés et de leurs communautés d'accueil dans le sud du Tchad

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(N'Djamena, 29 mars 2018): Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence des Nations Unies, M. Mark Lowcock, a approuvé l'allocation de 6,8 millions de dollars du Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) pour une intervention rapide dans le sud du Tchad. Ces fonds permettront d'apporter une aide humanitaire vitale à 45 000 personnes dans le besoin, y compris aux réfugiés nouvellement arrivés de République centrafricaine et à leurs communautés d'accueil.

Depuis le 26 décembre 2017, des affrontements dans le nord de la République centrafricaine ont provoqué d'importants afflux de populations qui cherchent refuge dans le sud du Tchad. Plus de 22 000 nouveaux réfugiés ont été enregistrés par le HCR et l'Agence nationale pour les réfugiés (CNARR) alors que les mouvements transfrontaliers se poursuivent et que la situation sécuritaire demeure instable en RCA. Les organisations humanitaires se sont rapidement mobilisées pour fournir une aide vitale, mais les capacités sont étirées et plus de ressources sont nécessaires pour intensifier la réponse et soutenir les communautés hôtes, qui ont partagé leurs ressources et risquent de faire face à l’insécurité alimentaire lorsque leurs réserves alimentaires seront épuisées.
Cette nouvelle crise survient dans un contexte où 77 000 réfugiés et 43 000 retournés tchadiens vivent déjà dans des conditions précaires dans le sud du Tchad.

Le Coordonnateur humanitaire au Tchad, M. Stephen Tull, a mis en garde contre une éventuelle détérioration de la situation humanitaire : « l'aide humanitaire actuelle est insuffisante compte tenu de l'ampleur des besoins, notamment dans le contexte de l'insécurité alimentaire et de la saison des pluies qui approche rapidement, et qui pourrait exacerber les vulnérabilités. Ce financement du CERF est essentiel pour notre réponse dans le sud du Tchad alors que notre appel humanitaire continue d'être sérieusement sous-financé année après année. Un financement accru de la part des bailleurs est essentiel afin de sauver des vies et soutenir et élargir nos opérations humanitaires. »

Au total, huit projets bénéficieront de l'allocation du Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) et aideront à fournir une assistance multisectorielle aux réfugiés (environ 32% des fonds), apporter une réponse en sécurité alimentaire et en moyens de subsistance (30%), en santé (10%) et nutrition (8%), en protection (7%), en eau et d'assainissement (6%) et en éducation (2%) à plus de 20 000 réfugiés et 25 000 personnes parmi les communautés hôtes vulnérables. Trois pour cent des fonds seront également alloués aux services aériens de UNHAS pour maintenir l'accès humanitaire au sud du Tchad. Les organisations bénéficiaires des Nations Unies sont l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ils travailleront avec des partenaires d'exécution parmi les ONG et les services de l'Etat pour réaliser les différents projets au cours des quatre prochains mois.

Selon Abdoulaye Sawadogo, Chef Ad. Intérim du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Tchad, «il est essentiel que d’autres bailleurs renforcent leur soutien, en particulier les bailleurs de développement, car le financement du CERF ne couvrira qu'une fraction des besoins, et il est essentiel de renforcer la résilience des populations affectées et de leur apporter des solutions durables, ce qui nécessitera des investissements politiques et de développement à long terme dans la région. »

Un plan de réponse a été élaboré par le HCR et ses partenaires pour répondre spécifiquement aux besoins urgents des réfugiés nouvellement arrivés de la République centrafricaine et de leurs communautés hôtes vulnérables. La mise en œuvre de ce plan nécessite $ 28,5 millions de dollars, dont $ 3,5 millions de dollars sont déjà mobilisés et $ 6,8 millions de dollars sont maintenant financés par le CERF, laissant un déficit de financement de $ 18,2 millions de dollars.

En 2018, les partenaires humanitaires au Tchad ont besoin de $ 544 millions de dollars pour sauver et améliorer la vie des 1,9 million de personnes les plus vulnérables du pays. À ce jour, moins de 4% des fonds requis ont été atteints au niveau national. En 2017, seulement 45% des besoins de financement ont été couverts, une diminution par rapport aux 53% reçus l'année précédente.

Note aux éditeurs : Mis en place par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2006, le CERF est un mécanisme de financement humanitaire géré par OCHA, qui permet une réponse plus rapide et efficace aux besoins vitaux des populations touchées par des catastrophes naturelles, des conflits armés, ou des crises sous financées.

Pour plus d’information, veuillez contacter :
M. Abdoulaye Sawadogo, Chef de Bureau Ad Interim, sawadogoa@un.org, Tel. +23568851005
Mme. Naomi Frérotte, Chargée de l’Information Publique, frerotte@un.org, Tel. +23566901633
Les communiqués d’OCHA sont disponibles sur www.unocha.org ou www.reliefweb.int.