TCHAD: LE CHEF DES AFFAIRES HUMANITAIRES DE L'ONU DEMANDE UN MEILLEUR ACCÈS AUX SERVICES DE BASE POUR LES PERSONNES DÉPLACÉES

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(Ndjamena/New York, 24 mai 2010): John Holmes, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies et Coordonnateur des secours d'urgence, s'est rendu aujourd'hui dans la région de Sila dans l'est du Tchad.

M. Holmes a rencontré le Gouverneur, M. Valentin Monhassingar, à Goz Beida. Il a relevé que la communauté humanitaire et les autorités locales collaboraient efficacement. Il a également fait part de sa préoccupation quant à la sécurité et la protection des civils, en particulier à la lumière du retrait probable de la mission de maintien de la paix des Nations Unies au cours des prochains mois, et a souligné qu'il fallait accroître l'accès aux services de base des personnes déplacées qui tentent de rentrer chez elles. Le Gouverneur en a convenu tout en mettant en avant la nécessité de disposer des fonds nécessaires à la sécurité, à la protection des civils et aux mesures permettant de soutenir les communautés locales, les réfugiés et les personnes déplacées.

Le Coordonnateur des secours d'urgence a visité le camp de Gourounkoun pour personne déplacées, à 7 kilomètres au nord de Goz Beida, o=F9 il s'est entretenu avec les représentants des personnes déplacées, dont des familles et des écoliers. Le site accueille 17 000 Tchadiens originaires de 26 villages situés à proximité de la frontière avec le Soudan, à 180 km de Goz Beida.

« Il est clair que la majorité des personnes déplacées veulent rentrer chez elles le plus rapidement possible. Toutefois, elles attendent que les conditions de sécurité soient favorables et que les services de base, tels que les écoles et les cliniques, soient disponibles », a déclaré M. Holmes. « Ils sont nombreux à craindre la présence de ceux qui ont attaqué leur village en 2006 ».

John Holmes s'est ensuite rendu dans le village de Marena qui accueille environ 6 000 IDP étant revenus dans leur foyer au cours des 18 derniers mois. Lors de ses discussions, les femmes comme les hommes ont fait état de leur préoccupation quant à la relance de leur moyen de subsistance, qui repose sur l'agriculture, et à l'absence de services de base, dont le manque d'eau potable.

Les écoles ne disposent pas de suffisamment d'enseignants et de fournitures de base. Il n'y a que deux salles de classe qui comptent chacune 150 enfants. Il y a un petit centre de santé mais il est doté de peu de personnel et d'équipement.

« Il nous faut faire davantage, en collaboration avec le Gouvernement, pour créer les conditions propices au retour durable des personnes déplacées. Elles ont besoin de vivre dans des conditions acceptables et la sécurité, si nous voulons assister aux retours à grande échelle que tout le monde souhaite », a ajouté M. Holmes.

Selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), des solutions durables sont de plus en plus possibles pour certaines personnes déplacées dans la région de Sila, o=F9 des processus de retour et de réconciliation locale sont en cours depuis plus de deux ans. Toutefois, il est essentiel de financer les activités de relèvement rapide pour faciliter l'accès aux services de base.

On estime à 171 000 le nombre de personnes déplacées au Tchad, 90% d'entre elles provenant de la région de Dar Sila. Le nombre total de personnes retournées est estimé à 35 000.

Pour davantage d'informations, veuillez contacter: OCHA-Tchad, Katy Thiam, +235 620 15 42, thiamk@org

OCHA-New York: Stephanie Bunker, +1 917 367 5126, portable +1 347 244 2106, bunker@un.org;

Nicholas Reader, +1 212 963 4961, portable +1 646 752 3117, reader@un.org,

OCHA-Genève: Elisabeth Byrs, +41 22 917 2653, portable +41 79 473 4570, byrs@un.org

Les communiqués de presse d'OCHA sont disponibles à l'adresse suivante : http://ochaonline.un.org or www.reliefweb.int