RDC: L'ONU PLAIDE POUR PLUS D'AIDE HUMANITAIRE EN EQUATEUR

(Kinshasa/New York/Genève, 2 mai 2010): au quatrième jour de sa visite en République démocratique du Congo (RDC), le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies et Coordonnateur des secours d'urgence, John Holmes, s'est rendu aujourd'hui dans la Province de l'Equateur dans le nord-est du pays.

M. Holmes est allé à Dongo, ville située dans le nord de la Province de l'Equateur face à la République du Congo de l'autre côté de la rivière Oubangui, et qui a été la cible d'une attaque en octobre 2009. « J'ai été particulièrement bouleversé par les témoignages décrivant la façon dont les habitants ont souffert aux mains d'individus armés », a-t-il déclaré. « Nombre d'entre eux ont été décapités ou tués cruellement tandis que certains endroits de la ville ont été brûlés et pillés », a-t-il ajouté.

Dongo a été l'épicentre de la dernière vague de violence armée qui a de nouveau éclaté en octobre 2009 dans la Province. Alimentée par des différends de longue date relatifs aux droits de pêche et d'exploitation agricole, la violence, qui était au départ de nature intercommunautaire, s'est peu à peu intensifiée et a pris la forme d'une sorte d'insurrection armée. Au plus fort de la crise, plus de 200 000 personnes avaient quitté leur foyer et avaient trouvé refuge dans les pays voisins, notamment en République du Congo de l'autre côté de la rivière, ou s'étaient déplacées à l'intérieur du pays.

En réponse aux besoins humanitaires, les entités des Nations Unies et les organisations non gouvernementales (ONG) ont fourni une aide alimentaire, des soins de santé, des services d'adduction d'eau et d'assainissement. La réponse humanitaire s'est trouvée renforcée en février 2010 par l'ouverture à Dongo de la « maison des humanitaires » par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), o=F9 les acteurs humanitaires travaillent et vivent. « La priorité est le rétablissement d'une paix durable et la réconciliation entre les communautés, ce qui facilitera le retour de ceux qui ont fui. La perspective d'une nouvelle vague de violence suscite de fortes peurs, étant donné notamment que l'instigateur de cette violence, connu sous le nom d'Odjani, est toujours en liberté », a déclaré M. Holmes. « Mais il est aussi nécessaire de créer des conditions permettant aux habitants de revenir, et de fournir en particulier des abris, des services de santé et d'éducation », a-t-il ajouté.

A l'heure actuelle, au moins 114 000 réfugiés se trouvent en République du Congo et 18 000 autres se trouveraient en République centrafricaine. Les Nations Unies et ses partenaires non gouvernementaux fournissent non seulement une aide en RDC mais ils ont également lancé un appel éclair en mars 2010 demandant 59 millions de dollars américains pour répondre aux besoins de ceux qui ont fui le pays. Jusqu'à présent, les contributions s'élèvent à 17,7 millions de dollars américains, dont 5,3 millions proviennent du Fonds central d'intervention pour les urgences humanitaires (CERF) que gère OCHA.