Déclaration du Coordonnateur humanitaire en République Démocratique du Congo, Moustapha Soumaré, sur le décès de personnel soignant et des civils ainsi que le déplacement de milliers de personnes en Ituri, Province Orientale

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Le décès de 10 civils dont trois travailleurs humanitaires spécialistes de la santé cette semaine à Geti, dans le District de l'Ituri en Province Orientale, est inacceptable et injustifiable. Ce sont les dernières victimes d'une escalade de violences qui dure un moins. Je rappelle à toutes les parties aux conflits qu'elles ont l'obligation, conformément au Droit international, de veiller à ce que les civils et les travailleurs humanitaires soient épargnés des effets des hostilités.

Les affrontements armés entre les forces gouvernementales et les Forces de Résistance Patriotiques en Ituri (FRPI), qui se sont intensifiés au début du mois, ont contraint 60 000 personnes à fuir leurs foyers dans le Sud Irumu en Ituri. Plus de 100 000 personnes sont maintenant dans le besoin urgent d’assistance et je suis profondément préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire.

Depuis le début des hostilités, les agences des Nations Unies et les partenaires humanitaires ont fourni 1,8 tonne de médicaments couvrant les besoins de quelque 80 000 personnes, 80 tonnes de nourriture suffisantes pour 4 000 personnes pendant un mois, et des articles ménagers essentiels. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. La majorité de 100 000 personnes dans le besoin n'ont pas encore été atteintes et que le conflit continue à déplacer les populations. Les besoins les plus urgents sont la protection, la nourriture, les soins de santé, l'eau potable et les articles ménagers essentiels.

Les agences humanitaires éprouvent des difficultés à atteindre les personnes dans le besoin dans les zones où de violents combats se poursuivent. Il est indispensable que toutes les parties au conflit assurent un accès sûr et sans entraves aux personnes en détresse.