Le Chargé des Affaires humanitaires des Nations Unies voit une lueur d'espoir en République démocratique du Congo mais prévient que des graves problèmes persistent

(NEW YORK, 8 février 2009): En son deuxième jour de visite à l'Est de la République démocratique du Congo, le Secrétaire Général Adjoint de l'ONU et Coordonnateur des Secours d'Urgence John Holmes a rencontré quelques civils sévèrement blessés par les conflits armés dans la région ainsi que des réfugiés rwandais qui semblent maintenant prêts à rentrer chez eux en grand nombre. M. Holmes a pu palper du doigt les effets physiques et psychologiques dévastateurs des crimes commis durant les conflits au centre hospitalier de Heal Africa, à Goma. Ce centre spécialisé traite les enfants handicapés, les blessés de guerre ainsi que les femmes victimes des violences sexuelles. La République Démocratique du Congo (RDC) a connu l'un des taux les plus élevés des violences sexuelles au monde. Dans ce centre, M. Holmes a réitéré son message que les autorités congolaises doivent travailler beaucoup plus durement en partenariat avec la communauté internationale pour protéger les civils. «Je suis choqué que les crimes contre les femmes continuent à avoir lieu en si grand nombre», a dit M. Holmes. «Nous nous sommes tous mis d'accord que l'on devait faire plus pour y mettre fin - Il est temps de changer la culture de l'impunité et de réhabiliter la police, les prisons et le système judiciaire pour faire face à cette situation scandaleuse. » Plus tard dans la journée, M. Holmes a vu une lueur d'espoir dans la croissance des demandes de rapatriement par les réfugiés rwandais. Au centre du Haut Commissariat de l'ONU pour les Refugiés (UNHCR) à Goma, qui s'occupe du rapatriement des réfugiés rwandais (dont la plupart sont arrivés après le génocide de 1994), M. Holmes a discuté des raisons de leur retour au Rwanda ainsi que leurs attentes. Au cours de ce denier mois, il y a une croissance significative du nombre de refugiés qui ont transité par ce centre. Alors qu'en 2008, il n'y a eu que 3 809 Rwandais rapatriés depuis le Nord Kivu ; depuis le début de 2009, 584 ont déjà été rapatriés pendant que des milliers d'autres se sont enregistrés. Les statistiques en provenance du Sud Kivu sont même plus élevées. Cette augmentation soudaine de rapatriement s'opère au lendemain du lancement des opérations militaires conjointes entre le Rwanda et le Congo (FARDC) contre les rebelles des Forces Démocratiques de la Libération du Rwanda (FDLR), présents en RDC depuis 1994. «Avec tous les changements dans la situation sécuritaire, il y a maintenant une réelle opportunité pour résoudre la souffrance du peuple du Congo,» a-t-il dit. « Les réfugiés peuvent montrer le chemin, mais nous devons nous assurer que leur retour est à la fois volontaire et convenablement pris en charge. Nous devons également travailler pour nous assurer que les opérations militaires n'aient pas des conséquences dévastatrices contre la population civile.»

Ce lundi, M. Holmes se rendra directement dans le district de Haut-Uélé pour évaluer les besoins des victimes des récentes attaques des rebelles de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) avant de regagner Kinshasa.

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