Le Coordonnateur humanitaire en République démocratique du Congo est déterminé à sanctionner les travailleurs humanitaires impliqués dans des cas d'exploitation et d’abus sexuels

Kinshasa, 14 mai 2021. Le Coordonnateur humanitaire en République démocratique du Congo (RDC), M. David McLachlan-Karr, prend très au sérieux les nouvelles allégations d’exploitation et d’abus sexuels qui seraient survenus lors de la riposte à la 10ème épidémie d’Ebola, entre 2018 et 2020, dans l'Est de la RDC, et qui ont été récemment rapportées par les médias, notamment The New Humanitarian et Associated Press.

« Toutes ces allégations doivent faire l'objet d'une enquête et les victimes doivent être entendues. Nous renouvelons notre engagement à être transparent et apporter toute la lumière sur ce fléau », a déclaré aujourd’hui M. David McLachlan-Karr.

Les Nations Unies ont déjà initié plusieurs enquêtes en RDC. Une mission d’investigation du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) des Nations Unies est notamment venue en novembre 2020 et la commission d'enquête indépendante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est actuellement sur le terrain. « Ces allégations entravent la confiance des personnes que nous servons envers les Nations Unies. Nous assurerons le suivi des enquêtes et sanctionnerons les responsables. Les résultats de ces enquêtes seront communiqués aux autorités congolaises » a ajouté le Coordonnateur humanitaire.

En RDC, le réseau national pour la protection contre l'exploitation et les abus sexuels (PSEA) a été renforcé au cours des douze derniers mois. Ce réseau a pour mission de soutenir et coordonner la prévention et la réponse aux cas d’exploitation et d’abus sexuels et de soutenir les personnes qui en sont victimes.

Aujourd'hui, vendredi 14 mai, le Comité directeur du réseau national PSEA a rencontré la directrice exécutive de l'UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population), le Dr Natalia Kanem, actuellement en visite en RDC, pour discuter des stratégies de prévention et de la nécessité pour les donateurs de continuer à soutenir les actions pour garantir la protection contre l'exploitation et les abus sexuels (EAS). « La prévention et la réponse à l'exploitation et aux abus sexuels ont toujours été une priorité pour les Nations Unies pendant des années et continuent de l'être » a souligné David McLachlan-Karr.

Pour rappel, les Nations unies appliquent une politique de "tolérance zéro" à l'égard de l'exploitation et des abus sexuels par des travailleurs humanitaires, tant nationaux qu'internationaux.