République démocratique du Congo: Note d’information - Mission humanitaire en cours pour évaluer besoins des personnes déplacées (15 janvier 2017)

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Mission humanitaire en cours pour évaluer besoins des personnes déplacées

Le conflit intercommunautaire qui sévit dans le Tanganyika ne cesse de prendre de l’ampleur car à ce jour tous les six territoires de la province sont affectés par les conséquences de ces violences. Sur près de 385 000 personnes déplacées, plus de la moitié s’est déplacée au cours des trois derniers mois. Les acteurs humanitaires sont particulièrement inquiets. Bien que les besoins humanitaires des déplacés soient immenses dans tous les secteurs, la priorité absolue reste la protection des civils et la fourniture des besoins primaires tels que la nourriture, des soins de santé, de l’eau. Dans cette spirale de violence, les enfants et les femmes figurent parmi les plus vulnérables. On estime que plusieurs dizaines d’enfants auraient été enrôlés dans les milices, des centaines auraient tout simplement perdu la trace de leurs parents, étant à la merci des groupes armés. Ce mouvement incessant de personnes au sein même de la Province du Tanganyika et vers le Haut-Katanga fait craindre une explosion des cas de choléra et de rougeole, deux maladies qui sont devenues des défis de santé publique majeurs. Face à ce risque, une vaste campagne de vaccination lancée fin 2016 a permis de vacciner plus de 300 000 enfants contre la rougeole dans les provinces du Tanganyika et du Haut-Katanga. Depuis lundi, OCHA, le Programme alimentaire mondial, le Haut-Commissariat aux réfugiés et d’autres organisations humanitaires effectuent une mission d’évaluation dans les territoires de Manono dans le Tanganyika et de Mitwaba et Pweto dans le Haut-Katanga afin d’évaluer les besoins des déplacés et de coordonner la réponse humanitaire entre les deux provinces. Les résultats de la mission qui se terminera samedi 28 janvier vous seront communiqués dès que possible.

Près de 3000 ménages assistés suite aux inondations à Boma, Kongo Central

Un mois après les inondations qui ont endeuillés la ville de Boma dans la province du Kongo Central, causant la mort de près de 30 personnes et de nombreux dégâts matériels, ce sont près de 3 000 ménages sur les 3 400 identifiés qui ont reçu de l’assistance provenant des organisations humanitaires et des autorités provinciales, ainsi que de certaines entreprises privées et de citoyens congolais. Des vivres, des produits pharmaceutiques, et d’autres biens de première nécessité ont ainsi été distribué ces dernières semaines. Une seconde assistance est prévue cette semaine. De nombreuses personnes ont subi un traumatisme psychologique auquel les acteurs humanitaires essaient d’y répondre en trouvant un bailleur qui pourra financer cet important volet. A ce jour le bilan est de 27 personnes décédées dont des enfants ; de nombreuses infrastructures socio- économiques ont également été endommagées par les eaux. Que ce soit au Kongo Central ou dans d’autres provinces, ces dégâts naturels soulèvent la question de la préparation des provinces à la gestion des catastrophes et autres sinistres naturels.