RDC : Bulletin d'information humanitaire, 20 avril 2010 - Province Orientale

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Faits saillants du 14 au 19 avril 2010

- Urgence d'une aide humanitaire multisectorielle aux récents déplacés à Kotoni.

- Une centaine d'anciens déplacés à Komanda victimes de stigmatisation.

- Plusieurs milliers de personnes en insécurité alimentaire à Banda.

Contexte général

- Des nouvelles sécuritaires, pas trop rassurantes ces derniers temps en Ituri, ne font que raviver l'appréhension des agences onusiennes quant à la fermeture prochaine des bases de la MONUC à Fataki, Kasenyi, Aru : ainsi, il y a de plus en plus de rumeurs de recrutement de miliciens en territoires de Djugu, d'Aru et même dans le district du Haut-Uele, pour le compte du leader du Front Populaire pour la Justice au Congo (FPJC).

En effet, le département des Nations unies pour la sécurité (UNDSS) a fait part de ces rumeurs de recrutement à Mongwalu et Aru, selon les aveux d'un commandant du FPJC : ce dernier a été arrêté le 12 avril à Mongwalu (80 km au N de Bunia). Au niveau d'Aru, environ 800 hommes, formés en Ouganda, seraient déjà enrôlés. En outre, d'autres sources ont rapporté qu'il y en aurait 700 autre en instance d'être recrutés au niveau de Dungu et Watsa (district de l'Ituri).

Selon l'analyse de UNDSS, Sharif, le leader duFPJC, aurait l'intention d'occuper la forêt de Berunda, qui est à cheval entre le territoire de Mahagi et celui de Djugu, pour en faire sa base d'approvisionnement en armes. Il avait été délogé, il y a près de 2 ans, de Libi, son ancien bastion. En revanche, le recrutement à Mongwalu se ferait en complicité avec des FARDC en prévision de l'exploitation commune des mines d'or, une fois la MONUC partie : à cet effet, un major aurait été arrêté, selon certaines sources. Dans la ville de Bunia, on dénombrerait déjà une trentaine de recrues qui, d'après UNDSS, auraient plutôt l'intention de faire libérer leur chef traditionnel Kakado (du FRPI) et non de déstabiliser la ville. Kakado est actuellement emprisonné à Bunia pour subir son procès.