RDC Mahagi: OCHA obtient des garanties en vue de l'acheminement d'une aide humanitaire à 35.000 personnes

Le bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) de Mahagi obtient l'engagement des deux leaders des groupes armés impliqués dans des combats depuis le 16 juin, de sécuriser l'accès des humanitaires aux personnes vulnérables, déplacées de guerre au nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC).
L'engagement des leaders du FNI et des FAPC

Le chef du mouvement du Front des Nationalistes et Intégrationnistes (FNI), Floribert Ndjabu, s'est ainsi engagé verbalement lundi à assurer la protection des humanitaires au moment de l'assistance et à ne pas la détourner des populations ciblées. Pareil engagement avait été donné par le général Jérôme Kakawavu Bukande, commandant des Forces Armées Populaires du Congo (FAPC), il y a près d'une semaine. Les deux intéressés signeront de surcroît un acte d'engagement matérialisant leur promesse.

Les trois semaines de combat dans le district de l'Ituri entre ces groupes armés ont laissé une grave situation humanitaire. Selon deux missions conjointes d'évaluation, conduites par OCHA le 17 et le 22 juillet en territoire de Mahagi, plus de 35.000 personnes se sont déplacées en raison des affrontements. Elles ont notamment trouvé refuge à Mahagi-ville, Vidha, Luga, Gwok Nyeri, Draju, Ulyeko. D'autres ont traversé la frontière voisine de l'Ouganda.

Réfugiés pour la plupart dans les écoles et les églises, ces familles manquent de tout ; de nourriture surtout.

Des besoins dans tous les secteurs

Les récoltes de haricots et de maïs du mois de juillet sont faibles du fait de la sècheresse. La population est de surcroît de plus en plus empêchée, par des éléments armés, de se rendre la journée au champ pour chercher des vivres... quand elle n'est pas brutalisée à la machette, a indiqué le rapport mission sur Draju. Les risques de malnutrition augmentent, notamment chez les femmes enceintes. Les déplacés se contentent d'un repas par jour alors que les prix des denrées de base ne cessent d'augmenter sur les marchés.

L'insuffisance de l'eau par rapport à une population en expansion expose par ailleurs l'ensemble des habitants des zones concernées à des maladies hydriques et créé des conditions hygiéniques dangereuses. Des cas de choléra avaient été signalés dans la zone de santé de Rethy, un endroit de surcroît connu pour ces épidémies de peste. Même si ces maladies ont pu être contenues, elles continuent de menacer, telle une épée de d'Hamoclès, la population si rien n'est entrepris pour améliorer l'approvisionnement en eau, l'hygiène et l'assainissement.

Une action qui devra également être relayée par une assistance médicale. A l'exception de la prise en charge gratuite des patients par l'ONG Maltezer à Mahagi ville, les quatre centres de santé de la zone de santé de Rethy ont été fermés après leur pillage. Le personnel médical à lui quitté les lieux en raison de l'insécurité.

Appel à une mobilisation générale des partenaires

La liste des maux affectant ces personnes n'est pas exhaustive. Compte tenu des besoins non couverts, OCHA a lancé un appel à la mobilisation des partenaires tant les secteurs d'intervention sont vastes. Parmi eux figurent, l'éducation, la réhabilitation, l'environnement, l'agriculture, l'élevage, la pêche.

Une réponse humanitaire s'organise toutefois. Des Agences onusiennes et des ONG sont d'ores et déjà prêtes à fournir le plus rapidement possible une assistance médicale, en vivres, en non vivres.

Un accès sécurisé aux bénéficiaires de l'aide est la condition sine qua none à toute action humanitaire. Grâce au plaidoyer de OCHA/ Mahagi, la voie d'une intervention est à présent balisée. Aux chefs et à leurs hommes sur le terrain d'honorer leurs engagements afin de permettre l'acheminent d'une aide à ceux qu'ils ont eux mêmes placés dans le besoin.