Un an après leur arrivée en RDC, les réfugiés burundais nécessitent toujours assistance

Au cours des 12 derniers mois, plus de 22 900 réfugiés burundais sont arrivés en RDC dans la foulée des tensions politiques dans leur pays d’origine, dont 22 026 dans la seule province du Sud-Kivu. Ces réfugiés sont arrivés dans un contexte humanitaire fortement affecté en termes de protection des civils et de ressources disponibles.

Dans la Plaine de la Ruzizi, nord du territoire d’Uvira, des tensions intercommunautaires entre les communautés Barundi, Bafuliru et Banyamulenge demeurent latentes tandis que des groupes armés rangés derrière la cause de l’une ou l’autre communauté ne cessent de fragiliser la sécurité dans la région. Avant leur arrivée en avril 2015, la province faisait face à un déficit de USD 6 millions pour couvrir les besoins humanitaires de près de 834 000 personnes vulnérables et faire face à des nouveaux défis. Pour l’assistance des réfugiés pendant trois mois, le Fonds humanitaire a accordé, en juillet 2015, USD 2,9 millions aux acteurs humanitaires, geste qui a été suivi par le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) à hauteur de USD 6,7 millions pour les réfugiés et leurs familles d’accueil pendant trois mois. En dehors de ces mécanismes communs de financement, d’autres organisations nationales et internationales ont apporté assistance aux réfugiés burundais notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire, santé, éducation et protection. Depuis la fin des deux principaux financements, la santé, sécurité alimentaire, eau, hygiène et assainissement affichent des besoins qui ne pourraient pas avoir de réponse à l’absence d’un financement.

Dans son plan régional en réponse à la crise des réfugiés burundais en 2016, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) prévoit de mobiliser pour la RDC USD 8,1 millions pour 30 000 réfugiés à assister dans les huit secteurs d’intervention humanitaire. Seulement 12% de ce montant a été mobilisé au 26 avril 2016.