Un premier convoi fluvial humanitaire à destination du Nord de l'Equateur
Ce mercredi 31 juillet 2001, le convoi
fluvial " Boboto " (Bateau de la paix), composé de deux barges
et de deux pousseurs, appareille pour Mogalo, une localité de la Province
de l'Equateur, située à 1.250 kilomètres de Kinshasa, sur la rivière Lua,
un affluent de l'Ubangui.
Le bateau transporte une cargaison de
650 tonnes, constituée de médicaments, de matériel médical, de carburant,
de nourriture, de fournitures scolaires, de matériaux de construction,
d'ustensiles, de vêtements, de semences et d'outillage agricole. Tout ce
tonnage sera déchargé à Mogalo. La cargaison provient des contributions
des bailleurs de fonds, notamment ECHO, la Belgique et la France, des Agences
du Système des Nations Unies (MONUC, OCHA, UNICEF, PAM, FAO) et des ONG
internationales, en particulier MEMISA/Belgique qui a eu aussi la charge
d'assurer la collecte et le chargement du bateau. La distribution de ces
biens de première nécessité aux populations locales fortement affectées
par les récents évènements et en situation de vulnérabilité sera assurée
à travers le réseau du Centre de Développement Intégré/Bwamanda, ainsi
que par les confessions religieuses locales.
La Monuc accompagnera le bateau de la paix tout au long du voyage.
Le bateau " Boboto " retournera sur Kinshasa avec une cargaison de 1.000 tonnes de maïs, achetée par l'Union européenne, pour une assistance humanitaire aux populations nécessiteuses de Kinshasa, une ville qui connaît un important déficit alimentaire évalué à 1 million de tonnes à l'an 2000 selon la FAO.
Le financement de cette initiative, de haute valeur symbolique dans le contexte du retour à la paix, s'élève à 1,2 millions de dollars américains. L'initiative a bénéficié du soutien des Nations Unies et de la communauté internationale de manière à promouvoir les échanges entre toutes les parties d'un seul et même pays par l'ouverture de brèches humanitaires à travers la ligne de front. D'autres projets de ce genre sont prévus en attendant que la libre circulation des personnes et des biens soit une réalité et que les échanges commerciaux s'effectuent normalement entre toutes les provinces.