Unis contre l’insecurite, unis pour les Congolais et Congolaises victimes de la crise humanitaire

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(Goma, RDC, 07 juin 2016) - Préoccupées par la forte dégradation du contexte sécuritaire et une regrettable montée des violences contre les travailleurs humanitaires, les organisations humanitaires opérant au Nord-Kivu expriment leur vive inquiétude et leur frustration face à cette insécurité croissante qui affecte autant les populations vulnérables que les humanitaires.

Globalement, les acteurs humanitaires sont de plus en plus préoccupés par l’impact négatif que cette insécurité croissante est susceptible d’avoir sur les quelques 1,6 million de personnes vulnérables ayant besoin d’une assistance humanitaire dans la province du Nord-Kivu, y compris les 780 000 personnes déplacées, dont 80% sont des femmes et enfants.« Le non-respect des standards minimums pour la sécurité et l’accès humanitaire a déjà entraîné des retards et même la suspension de certaines activités humanitaires. Nous craignons que si rien n’est fait pour améliorer l’accès humanitaire cela aura des conséquences graves sur les populations vulnérables », indique Philippe Martou, Chef de bureau du Programme alimentaire mondiale (PAM) pour les provinces de l’Est de la RDC. « Les attaques contre les humanitaires sont inadmissibles et doivent être condamnées au plus haut niveau. Nous ne pouvons pas rester silencieux devant ce phénomène qui risque de s’étendre à d’autres provinces de la RDC. C’est notre capacité à répondre aux besoins des plus vulnérables qui s’en trouve affectée », ajoute Mickael Amar, porte-parole du forum des ONG internationales au Nord-Kivu.

Depuis 2015, il s’observe une augmentation inquiétante des attaques contre les humanitaires. Au Nord-Kivu en 2015, 31 travailleurs humanitaires ont été enlevés, soit cinq fois plus qu’en 2014. Depuis le début de 2016, 11 travailleurs humanitaires ont été enlevés. Le 6 mai dernier, la mort tragique d’un travailleur humanitaire qui s’est retrouvé dans les tirs croisés de groupes armés près de Kitchanga, a choqué la communauté humanitaire. Le Nord-Kivu est la province la plus touchée par le nombre d’incidents à l’égard du personnel humanitaire, mais les risques de voir cette violence se propager à d’autres provinces sont bien réels.
La communauté humanitaire tient à rappeler à tous les acteurs concernés l’importance de prendre des engagements fermes pour sauvegarder le droit de donner et de recevoir l’assistance humanitaire.

Note aux éditeurs : Pour plus d’information ou pour les demandes des médias, contactez :

Alexandra Jonnaert, Chargée de communication, Mercy Corps ; ajonnaert@mercycorps.org ; +243817083914

Jacques David, Chargé de communication, PAM, jacques.david@wfp.org ; +243817006842

Vicky Prekabo, Chargé de l’information publique, OCHA Nord-Kivu ; prekabo@un.org ; +243817061295