6 ans après, OCHA souligne les progrès réalisés mais alerte sur la situation encore critique des milliers de déplacés dû au séisme

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Réf. : PIO/PR/1/2016

Port-au-Prince, le 14 janvier 2016 - Six ans après le tremblement de terre dévastateur de 2010 ayant causé la mort de plus de 200 000 personnes et laissé au moins 1,5 millions d’autres de sans-abri, l'action humanitaire a obtenu des résultats significatifs. Par exemple, environ 96% des 1,5 millions de personnes déplacées ont quitté les camps grâce, en partie, à des programmes de retour et de relocalisation.

« En depit des progrès achévés jusqu’à date, il y a encore près de 60 000 personnes dans les camps de déplacés vivant dans des conditions de vulnérabilité et qui ont besoin d’assistance humanitaire et de solutions durables», a déclaré Enzo di Taranto, chef du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) en Haïti.

Au cours de ces six dernières années, d’autres défis humanitaires ont connu des avancées appréciables, notamment la lutte contre l’insécurité alimentaire et l’épidémie de choléra. Jusqu’à la fin 2014, l’insécurité alimentaire sévère a diminué considérablement. Le nombre de cas suspects de choléra a été réduit passant de 352 033 cas en 2011 à 27 800 en 2014. De plus, les capacités nationales de préparation et de réponse aux situations d'urgence ont été renforcées.

Toutefois, depuis juin 2015, OCHA a constaté une détérioration de la situation humanitaire dans le pays. L’épidémie de choléra a connu une résurgence (plus de 33 000 cas en 2015) remettant en question certains gains obtenus en 2014. De même, à cause de la situation de sécheresse et des effets d’El Niῆ o, l’insécurité alimentaire a connu une nouvelle hausse affectant environ 3 millions d‘Haïtiens. A cela s’ajoutent la vulnérabilité aux désastres et la problématique migratoire entre Haïti et la République Dominicaine.Plus de 55 000 personnes, identifiées par OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) et les partenaires du réseau frontalier, ont été déportées ou sont entrées de différentes manières en Haïti. Cela ne constitue donc qu'une partie des personnes entrées de la République Dominicaine en Haïti depuis juin 2015.

Malheureusement, toutes ces dynamiques humanitaires arrivent au moment où le financement de l’action humanitaire diminue considérablement mettant en danger les progrès importants réalisés et conduisant à un retrait progressif des acteurs humanitaires. « Haïti ne peut pas se permettre de devenir une crise oubliée.

Nous appelons donc à un engagement soutenu en faveur d’Haïti afin de s'assurer que les besoins humanitaires urgents soient pris en compte, en même temps que les actions durables continuent. A cette fin, En 2015, OCHA a mobilisé environ 13 millions de dollars dans le cadre du Fonds Central de Reponses aux Urgences (CERF) et du Fonds de réponse humanitaire aux situations d'urgence (ERRF). Cependant, cela n’est pas suffisant pour faire face aux besoins urgents de la population haitienne en 2016 », a ajouté Monsieur di Taranto.

Face à la détérioration des conditions de vie des déplacés, OCHA encourage la communauté humanitaire, la société civile et le secteur privé à soutenir les efforts visant à faciliter l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et aux traitements médicaux aux familles déplacées en attendant la fermeture définitive des camps.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Widlyn Dornevil, chargé de l’information publique, dornevil@un.org, (509) 3702 5182
Rachelle Elien, chargée de l’information publique, elien@un.org, (509) 3702 5177
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