Haïti : la violence ralentit les efforts de réponse face au cholera

(Port-au-Prince/New York, le 16 novembre 2010). La communauté humanitaire en Haïti appelle à une fin immédiate des manifestations violentes au Cap Haïtien. Ces manifestations sont en train de compromettre les efforts déployés par la communauté humanitaire pour faire face à la grave crise de choléra qui secoue la région.

Au nom de la communauté humanitaire, le Coordonnateur Humanitaire des Nations Unies, Monsieur Nigel Fisher a souligné que, pendant que les approvisionnements en médicaments et matériel d'hygiène arrivent lentement au Cap Haïtien, le personnel médical est submergé. La mortalité liée au choléra ne cesse de grimper et la situation sécuritaire empêche les approvisionnements d'arriver à ceux qui ont le plus besoin d'aide. Le département du Nord fait face à un taux de létalité hospitalière de 7,5%, le plus haut dans le pays ;

« Nous appelons tous les acteurs impliqués dans cette manifestation, clairement orchestrée à arrêter immédiatement leur mouvement afin que les partenaires nationaux, et internationaux puissent continuer à sauver des vies», a déclaré M. Fisher. « Chaque jour que nous perdons signifie que des hôpitaux sont privés de médicaments, des patients ne reçoivent pas le traitement dont ils ont besoin, et des personnes ignorent le danger auquel elles font face. Il est crucial que tout ce qui est possible soit fait afin de contenir la propagation de cette maladie dans le Cap Haïtien, pendant que nous sommes encore ne mesure de le faire- mais cela devient très difficile dans la situation actuelle. »

Les Nations Unies ont jusque là été obligées d'annuler des vols transportant du savon, des approvisionnements en matériel médical et en personnel médical au Cap Haïtien et à Port de Paix. Sur le terrain, Oxfam a suspendu un projet visant à chlore de l'eau pour 300,000 personnes dans les quartiers défavorisés, l'OMS a arrêté la formation du personnel médical et 500 tonnes d'aliments ont été pillées et brulé dans l'entrepôt du PAM. Les barrages routiers installés par les manifestants empêchent également les gens de se rendre à l'hôpital.

« Nous condamnons sans réserve l'attaque contre l'entrepôt du PAM, et le pillage de tels ravitaillements qui sont essentiels pour sauver des vies », a ajouté M. Fisher. « Nous lançons un appel à tous ceux qui ont commis de tels actes de se souvenir que l'action humanitaire pour combattre le choléra fait la différence entre la vie et la mort pour toutes celles et tous ceux qui sont touchés par l'épidémie du choléra ».

Les Nations Unies coordonnent actuellement un appel à l'aide internationale d'urgence pour lever des fonds d'un montant de 164 millions de dollars pour financer la réponse face au choléra.

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