HAITI / REPONSE AU CHOLERA : MOINS DE 10% DES BESOINS COUVERTS

Port-au-Prince, 20 novembre 2010 : Le plan de réponse d'un montant de 164 millions de dollars US, lancé la semaine dernière sous l'égide des Nations Unies pour lutter contre le choléra demeure jusqu'à présent insuffisamment finance pour faire face à l'épidémie, a dit aujourd'hui le Coordonnateur Humanitaire des Nations Unies en Haïti. Bien que nous soyons reconnaissants pour les contributions reçues jusqu'à présent, aussi bien en argent qu'en nature, seulement moins de10% de ce dont nous avons besoin a été reçu, a dit le Coordonnateur Humanitaire, Nigel Fisher. « Il y a un besoin crucial de matériel et d'équipements. Nous avons besoin de médecins, d'infirmier(e)s, de systèmes de purification d'eau, de pastilles de chlore, de savon, de sels de réhydratation orale, de tentes pour les centres de traitement du choléra et bien d'autres produits.

La semaine dernière, au cours du lancement du Plan National de Réponses à l'épidémie de choléra, qui décrit les stratégies de réponses pour une période de 14 mois, les Nations Unies et le Gouvernement d'Haïti ont mis l'accent sur l'importance de la rapidité de réponse, étant donné la vitesse avec laquelle la maladie se propage. L'accélération de l'épidémie a été provoquée par les inondations qui ont suivies la tempête Tomas qui a balayé le pays le 5 novembre. La réponse a également été affectée par les récentes violences à Cap haïtien, o=F9 sévit la maladie et o=F9 les activités de secours ont été suspendues pendant les quatre derniers jours. A ce jour, environ 50 000 personnes ont sollicité de l'aide médicale, dont 19 646 cas confirmés de choléra. Ces chiffres, qui ne représentent que ceux qui ont pu se présenter au niveau des infrastructures sanitaires, pourraient augmenter.

Le choléra est une maladie extrêmement simple à soigner et le taux de létalité hospitalière de 2,4% dans les centres de santé montre que la plupart des malades qui reçoivent de l'aide survivent, a dit Monsieur Fisher, qui ajoute que sans aide médicale, le taux de mortalité va augmenter considérablement. «Les sels de réhydratation orale ou les solutions fabriquées à domicile avec du sucre et du sel sont suffisants pour traiter 80% des cas. Si nous pouvons fournir un traitement à temps aux patients, nous pouvons sauver des vies.

Le plan de réponse au Choléra met l'accent sur le besoin d'améliorer l'accès à l'eau potable et l'assainissement, et sur l'information publique pour aider à prévenir la propagation de la maladie. Il inclut également le renforcement des capacités au niveau médical, en construisant des Centres spécialisés de Traitement du choléra (CTC), des Unités plus petites de Traitement (UTC) et des centres de réhydratation orale. Le plan prevoit des activités qui seront menées par près de 50 ONG.

A ce jour, 36 CTC et 61 unités de traitement du choléra ont déjà été installés à travers le pays. D'autres sont en cours de construction. Plusieurs autres unités sont prévues, puisqu'il faut des UTC pour chaque hôpital en Haïti. Dans la journee de hier seulement, les organisations humanitaires ont distribué 40 tonnes de matériel médical. Le plan de réponses prévoit également de fournir en sel de rehydratation 650 centres de réhydratation orale ce qui sauvent de nombreuses viesLa distribution de pastilles de chlore, de sels de réhydratation orale et de savon, ainsi qu'une vaste campagne d'information publique, sont en cours à travers le pays.

"Nous voudrions remercier les donateurs et partenaires, qui ont déjà répondu," a ajouté M. Fisher. « Nous avons également besoin de reconnaître que ce plan de reponse correspond à des besoins de secours d'urgence immédiats. Sur le plus long terme, la gestion efficace du choléra - et d'autres maladies contagieuses chroniques en Haïti - nécessite un investissement approprié dans les capacités structurelles haïtiennes, notamment dans l l'approvisionnement en eau potable et dans l'etablissement des systèmes d'assainissement environnementaux à travers le pays, ainsi que dans la mise en place de méthodes saines de gestion des déchets . La réalité à laquelle nous devons tous faire face est que le choléra est ici pour rester. Nous devons minimiser les conditions d'insalubrité qui entretiennent ou causent l'épidémie.

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The mission of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) is to mobilize and coordinate effective and principled humanitarian action in partnership with national and international actors.