UNE PLANIFICATION ACCRUE AUX CATASTROPHES INDISPENSABLE EN HAITI

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(Port-au-Prince/New York/30 septembre 2010) : la tempête qui s'est abattue sur Port-au- Prince le 24 septembre et qui a endommagé ou détruit 15 000 tentes en l'espace de 30 minutes seulement est un rappel de l'importance cruciale que revêtent les activités de planification d'urgence et d'atténuation des risques, signale le Coordonnateur de l'action humanitaire en Haïti, M. Nigel Fisher.

La tempête qui a balayé Port-au-Prince vendredi après-midi de manière imprévue n'a duré que 30 minutes mais a causé des dégâts dans 262 camps sur les 1 300 que compte le pays et qui accueillent 1,3 million de survivants du tremblement de terre du mois de janvier dernier.

« Nous redoutions une telle tempête - voir pire- depuis le début de cette réponse et avions procédé avec le Gouvernement d'Haïti aux préparatifs nécessaires », a déclaré M. Fisher. « Nous avons procédé aux évaluations des dégâts et des besoins dans les minutes qui ont suivi la fin de la tempête et les premiers articles humanitaires ont été distribués quelques heures après. Mais cette tempête ne pouvait que nous rappeler à quel point Haïti est vulnérable aux catastrophes naturelles et qu'il est vital de continuer d'accorder un rang prioritaire aux activités de préparation. Nous devons en particulier reconstituer les stocks que nous avons distribués au cours des derniers jours, en particulier les bâches pour les abris. »

Selon les premiers rapports, les camps qui ont travaillé avec les partenaires internationaux à la mise au point de stratégies efficaces d'atténuation des risques, dont la création de canaux d'évacuation des eaux, l'installation de douches et de latrines résistantes aux ouragans et l'amarrage des tentes et des bâches, ont été moins endommagés.

« Nous ne pouvons pas empêcher les tempêtes de se produire mais nous pouvons en minimiser l'impact et faire en sorte d'être en mesure de répondre si le pire se produisait », a ajouté M. Fisher. « Nous avons travaillé étroitement avec la Direction de la protection civile (DPC) à l'élaboration de plans de réponse et continuerons de le faire jusqu'à la prochaine saison des ouragans. Il est particulièrement important de garder à l'esprit le fait que l'ensemble du pays fait face à des risques importants pendant cette saison et nous devons donc continuer à planifier à l'échelle nationale ».

Le plan d'urgence humanitaire a été élaboré pour compléter celui mis au point par la DPC, l'organe du Gouvernement haïtien chargé de planifier et de répondre aux catastrophes. Les organisations actives en matière de préparation ont aidé les camps à se préparer aux inondations et aux tempêtes, le risque principal, et ont également soutenu les processus de planification d'urgence dans l'ensemble du pays.

Le reste du pays, o=F9 les niveaux de pauvreté sont extrêmes et les infrastructures faibles, demeure extrêmement vulnérable. Il s'agit notamment des régions qui se relèvent encore du passage des ouragans Fay, Gustav, Hanna et Ike qui ont causé la mort de 800 personnes en 2008 et ravagé de vastes étendues du pays.

La saison des ouragans s'achève à la fin du mois de novembre. Le National Oceanic and Atmospheric Association, une organisation américaine, avait annoncé qu'elle serait l'une des saisons les plus violentes.

Note à l'attention des éditeurs : les travaux de préparation en cours de la communauté humanitaire portent notamment sur les domaines suivants :

Eau, assainissement, hygiène (WASH) : le Cluster WASH travaille à la mise au point d'un mécanisme de réponse rapide qui décentraliserait les efforts déployés et mènerait à la création s'un système d'alerte rapide au niveau des sous-communes.

Logistique : quatre pôles logistiques principaux sont actifs à Gonaïves, Jacmel, Cap Haitien et Port-au-Prince. Ces pôles disposent de capacités de stockage et de transport.

Abri : les agences du Cluster abri travaillent étroitement pour veiller à ce que suffisamment de matériel d'abri d'urgence est disponible. Les stocks sont prépositionnés dans les zones à risque d'Haïti ainsi que dans les entrepôts de la région. La reconstitution des stocks d'urgence à la suite de la tempête du 24 septembre est une tâche essentielle.

Communication : des activités de sensibilisation par programmes radio, messages texte, matériel imprimé, porte-à-porte par des centaines de mobilisateurs communautaires spécialisés ont été menées dans le pays et dans les camps par la DPC, avec l'appui des partenaires humanitaires.

Gestion des camps : plus de 180 évaluations ont été menées dans les sites à risque d'inondation, de coulée de boue et d'érosion. Un total de 109 camps bénéficiera de travaux d'atténuation des risques. Un ensemble de partenaires se partage ces activités d'atténuation au fur et à mesure que les camps sont évalués, que les rapports sont élaborés et que des précisions sur les travaux deviennent disponibles.

For further information, please call: OCHA-Haiti: Imogen Wall, +509 3491 2244, wall@un.org; OCHA-New York: Stephanie Bunker, +1 917 367 5126, mobile +1 347 244 2106, bunker@un.org; Nicholas Reader, +1 212 963 4961, mobile +1 646 752 3117, reader@un.org, OCHA-Geneva: Elisabeth Byrs, +41 22 917 2653, mobile +41 79 473 4570, byrs@un.org

OCHA press releases are available at http://ochaonline.un.org or www.reliefweb.int

La mission du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies est de mobiliser et de coordonner une action humanitaire efficace qui repose sur des principes, en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux.