Niger: La cheffe adjointe des affaires humanitaires de l’ONU renouvelle son soutien aux personnes vulnérables. Elle appelle à un engagement à long terme pour renforcer la résilience

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Niamey, 27 janvier 2023 – La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Joyce Msuya achève aujourd’hui une visite d’une semaine au Niger. Madame Msuya a participé à la troisième conférence sur le lac Tchad du 23 au 24 janvier à Niamey, où les donateurs ont annoncé plus de US$500 millions pour soutenir la crise dans le bassin du lac Tchad. Elle a ensuite poursuivi sa mission avec la visite des opérations humanitaires au Niger et rencontré les communautés affectées, les représentants du gouvernement, les donateurs et les acteurs humanitaires.

« Le Niger est l’un des pays prioritaires dans la région du Sahel à cause des crises humanitaires complexes dans le pays », a dit madame Msuya. « Les déplacements sont de plus en plus nombreux à cause de l’insécurité croissante et les personnes déplacées risquent de subir des graves violations des droits humains. Ces personnes ont besoin de protection et d’assistance humanitaire. Nous et nos partenaires sommes déterminés à continuer à aider les personnes les plus vulnérables. »

Le Niger fait face à une situation humanitaire complexe marquée par l’insécurité et l’impact du changement climatique. Le nombre de personnes qui ont besoin d’une assistance humanitaire a doublé en cinq ans passant de 1.9 million en 2017 à 4.3 millions au début de 2023. Les besoins humanitaires augmentent à cause de la pauvreté endémique, l’insécurité alimentaire chronique et la malnutrition, les hausses des prix provoquées par la guerre en Ukraine et l’effet à long terme de la pandémie de COVID-19.

Madame Msuya a visité la commune de Ouallam, dans le nord de la région de Tillabéri. Elle a rencontré les personnes affectées, les autorités régionales et traditionnelles, la société civile et les partenaires humanitaires.

« De nombreuses personnes que j’ai rencontrées ont été contraintes d’abandonner leurs foyers mais leur histoire n’est pas celle de la misère et des souffrances sans fin. C’est une histoire d’espoir et la nécessité de travailler ensemble pour les aider à reconstruire leurs vies », a dit madame Msuya. « J’ai été touchée par la résilience et l’unité parmi les personnes déplacées, les réfugiés et la communauté hôte. J’ai vu des personnes qui se soutiennent les uns les autres en célébrant leurs liens communs et ceci m’a donné de l’espoir. Les humanitaires sont là pour apporter de l’aide et ils effectuent un travail remarquable.

À Ouallam (au village de Satara), madame Msuya a visité un projet d’action anticipatoire impliquant les jardins maraîchers où les ménages vulnérables peuvent cultiver et vendre des légumes. « J’ai été impressionnée par les communautés prospères et résilientes impliquées dans ces jardins. » « Ceci a un impact non seulement sur leur subsistance mais ça améliore également les écosystèmes. »

« Le changement climatique que l’on voit aujourd’hui est irréversible et faire face aux conséquences est essentiel pour la résilience à long terme du Niger, » a souligné madame Msuya. Chaque année, environ 100 000 hectares de terres arables sont perdus en raison du changement climatique et des activités humaines. À Niamey, madame Msuya a rencontré les partenaires et les représentants de la société civile et elle a exhorté les organisations humanitaires, de développement et de stabilisation de renforcer leur coordination. Elle a également noté l’importance de renforcer les partenariats avec les acteurs locaux. « Les ONG locales sont à l’avant-garde de la réponse. Les populations ont besoin d’opportunités économiques dans le respect de leur dignité ; et nous devrions leur rendre des comptes, » a déclaré madame Msuya.

Madame Msuya a également rencontré le Président Mohamed Bazoum du Niger et les représentants du gouvernement et elle a réaffirmé l’engagement des Nations Unies et des partenaires humanitaires à renforcer les efforts nationaux en faveur des personnes les plus vulnérables qui souhaitent être résilientes et vivre plus dignement.

Madame Msuya a remercié la communauté internationale pour son soutien généreux et a invité les donateurs à tenir et accroitre leurs engagements financiers au Niger cette année. « Nous ne pouvons pas nous concentrer seulement sur des solutions à court terme. On a besoin des objectifs profonds et à long terme pour construire une résilience durable, » a-t-elle déclaré.