Niger : Tahoua - Perceptions des contraintes d’accès humanitaire - Période de Janvier à Juin 2024 - Juin 2024

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CHIFFRES CLÉS

746k
Personnes dans le besoin

77k
Personnes déplacées interne

668k
Insécurité alimentaire (phase 3)

PERCEPTION DES CONTRAINTES D’ACCÈS HUMANITAIRE

Les contraintes évoquées par les types d’acteurs sont :

Restrictions bureaucratiques et administratives des mouvements des acteurs humanitaires ou des biens à l’intérieur de la région

• Imposition d’escortes armées sur certains axes de la région ;
• Imposition d’un message radio signé par le gouverneur avant tout mouvement des acteurs humanitaires sur le terrain ;
• Imposition de la présence d’un représentant de la préfecture dans les missions effectuées par les partenaires sur le terrain ;
• Limitation d’utilisation de véhicules 4x4 dans certaines zones pour des risques liés aux enlèvements de ce type prisé par les GANEs ;
• Limitation liée au profil du staff : du fait de l’insécurité et des risques liés à l’enlèvement, certains staff originaires de certains pays occidentaux ne sont pas autorisés à effectuer des missions sur le terrain ;
• Non Harmonisation du coût de l’escorte malgré la note et la procédure de demande de l’escorte.

Insécurité

•Opérations militaires et hostilités en cours dans certaines localités de la région (Tillia, Tassara et Tebaram) entravant les activités humanitaires dans ces zones ;

•Violence contre les biens humanitaires avec notamment des braquages des véhicules humanitaires enregistrés dans la région (Novembre 2023 à juin 2024: braquage véhicule d’une ASNU et de l’ambulance du district de Tassara) ;

•Présence d’engins explosifs improvisés signalée: Incident EEI à Tabatol en novembre 2023.

Environnement physique

• Les longues distances à parcourir et le mauvais état de certains axes routiers ;
• Le mauvais état des infrastructures de communication: Réseaux de communication des compagnies mobiles défectueux.

Entraves ou restrictions de l’accès des populations affectées à l’assistance humanitaire

• Ciblage par les groupes armés des infrastructures sociales de base : fermeture de 25 écoles et de 2 marchés ;
• Ciblage par les groupes armés de certaines infrastructures utilisées dans le cadre de la fourniture de l’assistance humanitaire : attaques des agences de transferts d’argents, et destruction des antennes relais des compagnies privées de téléphonie.

RECOMMENDATIONS

• Poursuivre le plaidoyer auprès de MI/AT/SP et du MD pour déléguer le pouvoir de decision sur l'utilisation des escortes armées aux autorités régionales (Gouverneur, Commandant de Zone) ;
• Poursuivre le plaidoyer sur les alternatives aux escortes armées (patrouilles, sécurisation des zones) qui permettent de fournir l’assistance à toutes les populations affectées de la région ;
• Communiquer davantage sur l’impact des escortes armées sur la violation des principes humanitaire et la sécurité du staff humanitaire qui peut être des cibles collatérales des affrontements entre FDS et GANEs.