OCHA Niger - Flash update #1 Tillabéri - Mouvements de populations (Au 19 avril 2024)

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Plus de 30 000 personnes déplacées dans la région de Tillabéri depuis janvier 2024

Contexte et faits majeurs

Entre le 15 et le 17 avril, plus de 600 personnes (90 ménages) composées en majorité de femmes et d’enfants ont fui leurs domiciles du village de Dibblo, dans la commune de Kokorou (département de Téra) pour trouver refuge dans la commune de Téra, selon les autorités. Ces déplacements forcés font suite à une attaque perpétrée le 15 avril par des éléments présumés de Groupes Armés Non-Etatiques (GANE), causant la mort de 13 civils, tous des hommes. Le 4 avril dernier, le même village avait déjà enregistré un vol de bétail et quatre hommes désignés par la population pour négocier auprès des GANE la restitution du bétail volé n’ont pas encore fait signe de vie. D’autres mouvements forcés de populations avaient précédemment été signalés dans les départements de Say, dans la commune de Tamou otamment, à la fin de la première décade du mois de mars, affectant 1 863 personnes (244 ménages) ; et de Filingué entre janvier et février 2024, impliquant 2 328 personnes (492 ménages). Depuis le début de cette année, les acteurs dans la région estiment que 30 069 personnes (4 535 ménages) ont été contraintes de se déplacer à l’intérieur de la région à cause des incidents répétés, perpétrés par les GANE. Cette violence persistante, même lorsqu’elle est localisée, continue d’imposer un lourd tribut aux populations civiles directement prises pour cibles, et engendre de sérieux problèmes de protection.
Parallèlement, la situation humanitaire dans ces trois départements continue de se détériorer. Les contraintes d'accès dues à l'insécurité et aux opérations militaires dans ces zones, constituent un défi majeur. Elles entravent la réalisation des évaluations et l'acheminement de l'aide humanitaire, au détriment des personnes dans le besoin.