Déclaration à la presse sur le Sénégal et la crise au Sahel Valerie Amos, Secrétaire Générale adjointe aux affaires humanitaires, coordonnatrice des secours d'urgence

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Dakar, jeudi 24 Mai 2012

Je viens de passer ces deux derniers jours au Sénégal afin de voir l’impact de la crise alimentaire et nutritionnelle sur le pays et discuter comment les agences humanitaires peuvent le mieux possible appuyer le plan d’action du Sénégal et mettre en place des mesures concrètes pour améliorer la résilience des communautés.

Aujourd’hui, j’ai visité Diourbel, une zone située dans l’ouest du Sénégal et très affectée par la sécheresse. J’ai visité un site de distribution d’assistance alimentaire et de semences à Ndoulo, un centre communautaire où les mères sont sensibilisées à l’identification des signes précoces de malnutrition et où on leur apprend comment préparer une alimentation enrichie pour leur enfant. J’ai également visité un centre de santé où les enfants atteints de malnutrition sévère sont soignés.

Hier j’ai rencontré le Président Macky Sall et nous avons discuté de la situation ici au Sénégal ainsi que dans la région dans son ensemble. J’ai aussi rencontré les représentants des agences des Nations Unies et des organisations partenaires qui ont leur bureau régional à Dakar.

En début de semaine j’ai effectué une visite au Burkina Faso où quelque 2,8 millions de personnes – un cinquième de la population- et 60.000 réfugiés maliens ont besoin d'une aide d'urgence. Dans tout le Sahel, de la Mauritanie au Tchad, plus de 18 millions de personnes font face aux effets de la sécheresse, de la mauvaise récolte, des prix élevés des denrées et des conflits. La fin de la période de soudure rend cette crise encore plus difficile pour les familles qui se demandent d’où viendra leur prochain repas ou comment protéger leurs enfants de la faim pendant que leurs stocks alimentaires s’épuisent.

La situation humanitaire devrait rester critique au moins jusqu’à la prochaine récolte cet automne, au Sénégal et ailleurs. Outre l’alimentation, les priorités sont les soins de santé, les programmes liés à l’eau et à l’assainissement. Dans le même temps, nous avons besoins de renforcer la capacité des populations à faire face aux futures sécheresses et autres crises et réduire la dépendance envers l’aide d’urgence.

Nous pouvons faire plus pour éviter que la crise devienne une catastrophe dans la région mais pour sauver plus de vies nous avons besoin d’un leadership fort, d’un plan de réponse global dans chaque pays affecté, d’une action coordonnée et rapide et de la générosité continue de la communauté régionale et internationale.

Merci

Pour obtenir des informations supplémentaires, veuillez contacter :
A Dakar (ROWCA): Rémi Dourlot, +221 77 569 9653 dourlot@un.org; ou Angelita DIOP, +221 77 450 6181 mendya@un.org
OCHA-New York Amanda Pitt, + 1 212 963 4129, mobile +1 917 442 1810, pitta@un.org
OCHA-Genève: Vanessa Huguenin +41 22 917 1891, huguenin@un.org.
Les communiqués de presse d’OCHA sont disponibles sur http://ochaonline.un.org/rowca et www.reliefweb.int