Ouverture à Libreville de la Consultation régionale CEEAC - OCHA : La gestion des catastrophes et la réduction des risques, défis majeurs pour les Etats de l’Afrique Centrale

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(Libreville, 11 juin 2012) – « La préparation doit s’imposer à nous comme l’élément essentiel et prioritaire de toutes nos démarches face aux risques, naturels ou liés aux activités humaines, » a déclaré aujourd’hui le Chef du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, M. Kazimiro Rudolf Jocondo, à l’ouverture de la deuxième Consultation régionale sur la préparation aux catastrophes en Afrique Centrale. Après Yaoundé en 2011, c’est à Libreville que se tient cette année cette consultation annuelle organisée conjointement par le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OCHA) en partenariat avec le Secrétariat de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) et avec le soutien du Gouvernement du Gabon.

Les pays africains font face depuis des années à des catastrophes naturelles comme les inondations, la sécheresse, les glissements de terrain et les éruptions ou autres phénomènes liés au volcanisme. Au Cameroun, la concentration du gaz carbonique au fond du lac Nyos est un réel danger qui a déjà produit une catastrophe en 1986. La vulnérabilité aux risques pourrait s’accroître en raison d’une multitude de facteurs, dont le niveau de pauvreté élevé, les conflits, l’accroissement démographique, la fragilité de l’environnement, la faible urbanisation et des infrastructures inadéquates.

La prévention et la réduction des risques concernent aussi certaines catastrophes industrielles. La catastrophe du dépôt de munitions de Mpila en République du Congo fera l’objet d’une session spéciale avec des experts de la Protection civile et de la Croix-Rouge de Brazzaville. Cela illustre la nécessité urgente pour les Etats de s’engager dans la prévention et dans la réduction des risques de catastrophes. Pour cela, M. Rudolf Jocondo a invité les Etat-membres à « placer la réduction des risques des catastrophes au coeur de leur programme d’action et de leurs politiques nationales » et à renforcer, « à travers l’institution régionale qu’est la CEEAC, la coopération interétatique et interinstitutionnelle en cours ».

La Consultation régionale, qui réunit les Directeurs de protection civile et des experts nationaux et internationaux permettra aux Etats-membres de la CEEAC de définir ensemble une stratégie régionale en matière de réduction des risques et de gestion des catastrophes. L’objectif est de faire valider cette stratégie et les documents associés par les ministres des Etats membres de la CEEAC lors de la dernière journée.

M. Jean François Ndongou, Ministre de l’Intérieur gabonais de la sécurité publique, de l’immigration et de la décentralisation, a souhaité au cours de son allocution que cette consultation « soit l’occasion de répondre aux besoins réels identifiés dans les pays de l’Afrique du Centre pour une meilleure préparation à la réponse aux catastrophes, une réduction réelle des facteurs de risques et une gestion efficiente des catastrophes pour le bien des populations. »

La réunion doit durer trois jours et comprendra deux parties. Pendant deux jours, des experts achèveront la mise au point de trois documents : la Stratégie régionale Afrique centrale pour la réduction des risques de catastrophes et l’adaptation aux changements climatiques, son Programme d’Action et un Plan d’Action sous-régional de préparation et de réponse aux inondations et autres catastrophes naturelles en Afrique centrale, pour la période 2011-2016.

Le troisième et dernier jour de la consultation sera consacré à la validation de ces trois documents de gestion des catastrophes et de réduction des risques, par les ministres aux Ministres des Etats membres de la CEEAC chargés des questions liées à la prévention et la gestion des catastrophes.