Troisième Journée mondiale de l’aide humanitaire en hommage aux « Hommes au service de l’humanité »

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Face aux nombreuses crises humanitaires qui, chaque année, imposent d’immenses souffrances à des millions d’êtres humains – souvent parmi les plus pauvres et les plus vulnérables - les travailleurs humanitaires, hommes et femmes de toutes origines et de toutes cultures, risquent leur vie pour apporter aux autres assistance et espoir. En 2008, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de leur rendre hommage chaque année à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, le 19 août.

« Les agents humanitaires aident ceux qui ont perdu leur maison, leurs parents et leurs sources de revenus. Ils rapprochent aussi les peuples en nous rappelant que nous sommes une seule et même famille et que nous partageons les mêmes rêves et la même aspiration à un monde pacifique dans lequel nous pouvons tous vivre en toute sécurité et dans la dignité », a déclaré le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de cette journée.

L’assistance humanitaire repose sur les principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. Du Japon à la Côte d’Ivoire, du Pakistan à la corne de l’Afrique, d’Haïti au Sahel, les travailleurs humanitaires exercent leurs fonctions au profit des personnes et des communautés affectées, sans aucune forme de discrimination,dans des conditions difficiles ou dangereuses. En dix ans, 780 travailleurs humanitaires ont été tués, victimes d’assassinats, d’embuscades, de mines et autres engins ; des centaines d’autres ont été enlevés ou victimes d’agressions. Sans armes, les travailleurs humanitaires demandent à pouvoir travailler dans la sécurité.

Les travailleurs humanitaires demandent à avoir accès à ceux qui sont dans le besoin, afin de leur apporter une aide vitale. Ce souhait doit être respecté.

La majorité des travailleurs humanitaires sont originaires des pays dans lesquels ils apportent l’assistance. Les personnes affectées par les catastrophes sont les premières à apporter assistance aux autres membres de leur communauté. Les communautés, les organisations locales et internationales, le public en général, tous peuvent former une chaîne de solidarité afin de soutenir ceux qui ont besoin d’assistance et les aider à se relever. Chacun d’entre nous peut devenir un acteur humanitaire.

Aujourd’hui, la crise humanitaire la plus pressante dans le monde provoque ses ravages dans la Corne de l’Afrique. La famine sévit en Somalie et 12.400.000 personnes en Somalie, au Kenya, en Ethiopie et à Djibouti ont un besoin urgent d’assistance. Les travailleurs humanitaires font tout leur possible pour accéder aux populations en danger et sauver des vies. Leur engagement doit pouvoir être soutenu par celui des bailleurs de fonds : Etats, organisations internationales, secteur privé ou individus.

Mais une nouvelle crise humanitaire ne signifie pas la fin des précédentes.

Une crise humanitaire se poursuit en Côte d’Ivoire, où on compte toujours des dizaines de milliers de déplacés internes, et dans les pays voisins, avec plus de 170.000 réfugiés ivoiriens au Liberia. Tous ont besoin d’abris et de vêtements contre les pluies, de médicaments contre la malaria et les maladies générées par les eaux non potables. Les réfugiés et déplacés, et ceux qui les accueillent, ont aussi besoin de vivres, de semences, d’ustensiles divers. Les enfants doivent être vaccinés et scolarisés. La protection de tous doit être assurée, y compris contre les violences sexuelles. Les travailleurs humanitaires sont sur place mais ils doivent disposer des moyens nécessaires à leur action. Or, les appels humanitaires en faveur de ces pays restent largement sous-financés.