Un partenariat mondial pour la préparation aux catastrophes lancé à Istanbul

Istanbul, Turquie – Un nouveau partenariat ayant pour objet d’aider les pays et les communautés à mieux se préparer aux catastrophes est lancé aujourd’hui au Sommet humanitaire mondial en tant que riposte collective face aux situations d’urgence humanitaires qui se font de plus en plus fréquentes.

Le Partenariat mondial pour la préparation aux catastrophes (GPP) est dirigé par les ministres des Finances du Groupe des Vingt Vulnérables (V20), appartenant au Forum de la vulnérabilité climatique qui représente 43 pays en développement à risque, en collaboration avec des organismes des Nations Unies, notamment l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que le Mécanisme mondial pour la gestion des risques liés aux catastrophes de la Banque mondiale (GFDRR). Le partenariat renforcera les capacités de 20 pays, dans un premier temps, de manière à ce qu’ils atteignent d’ici 2020 un niveau minimum de préparation aux catastrophes résultant principalement des changements climatiques.

Roberto B. Tan, Trésorier des Philippines, représentant le président du V20, a noté que ce partenariat avec la communauté internationale avait pour objectif de s’assurer que, lors de la survenue de catastrophes, des mécanismes d’appui soient en place pour aider les populations à se relever des chocs dans les meilleurs délais, de manière à minimiser l’impact sur les acquis du développement et à éviter les crises humanitaires hors de contrôle. « Nous savons, a dit M. Tan, que l’investissement dans la préparation sauve des vies et permet de réaliser des économies et qu’il est donc judicieux du point de vue financier et économique. Par une démarche prospective, nous pourrons créer éviter les impacts destructeurs des catastrophes naturelles successives sur les acquis réalisés par les communautés et permettre à celles-ci de se relever et de revenir à la normale rapidement. Nous éviterons désormais ainsi que les crises résultant des catastrophes naturelles et des effets du changement climatique échappent à tout contrôle. »

L’Administrateur du PNUD, Mme Helen Clark, a déclaré : « Ce partenariat aidera les pays à parvenir à un niveau approprié de préparation pour faire face aux catastrophes et autres chocs. Le but visé est de sauver des vies et de réduire les impacts économiques des crises. » Et d’ajouter : « Chose importante, il protégera les acquis du développement, qui ne risqueront plus d’être réduits à néant lors de chaque catastrophe. Ce nouveau partenariat place les pays aux commandes et assure la cohérence du travail de développement et de l’action humanitaire. »

Stephen O’Brien, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies a noté : « Les conditions météorologiques extrêmes et les autres chocs ne devraient pas déboucher sur des catastrophes humanitaires de grande envergure si nous adoptons une démarche plus prospective, en améliorant la planification et en renforçant les capacités de réaction au niveau local. Une telle démarche et de telles améliorations sont désormais possibles grâce au nouveau Partenariat mondial placé sous la direction des pays les plus exposés aux risques liés au changement climatique par l’entremise du V20. »

Laura Tuck, Vice-Présidente de la Banque mondiale pour le développement durable a ajouté : « À l’initiative du Groupe des Vingt Vulnérables, nous nous joignons aux organismes des Nations Unies pour appuyer un partenariat mondial de préparation aux catastrophes et pour aider à établir des institutions nationales et locales fortes, en veillant à ce que la planification et le financement de la préparation fassent partie intégrante des cadres de gestion des catastrophes des pays. »

« La population mondiale dont les moyens d’existence et l’alimentation dépendent de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et des forêts, est particulièrement vulnérable aux catastrophes naturelles provoquées notamment par des événements météorologiques extrêmes tels que les tempêtes, les sécheresses, les inondations et les séismes. L’agriculture est une activité économique clé pour des millions d’habitants du monde en développement et la base même de la sécurité alimentaire, a dit le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva. Ce nouvel effort contribuera à renforcer la résilience des communautés rurales ainsi que les capacités nationales à se préparer à faire face aux problèmes et à réagir de manière efficace aux catastrophes lorsqu’elles surviennent. »

« L’accroissement de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles provenant du changement climatique exige que nous reportions notre attention sur l’adoption d’une démarche prospective de la gestion des risques et que nous cessions de privilégier les interventions réactives. Le Partenariat mondial de préparation aux catastrophes reconnaît que la prévisibilité des ressources financières et le renforcement des capacités des pays sont essentiels pour sauver des vies et réduire le coût des interventions en cas de catastrophe », a conclu Ertharin Cousin, Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial des Nations Unies.

Le nouveau partenariat, qui sera opérationnel dans le courant de l’année, vise à fournir des appuis aux 20 premiers pays pour :

• Accroître leur accès à l’analyse des risques et aux alertes précoces;

• Les aider à formuler des plans d’intervention définissant clairement les responsabilités et les événements déclencheurs et comportant des ressources financières pré-engagées;

• Renforcer la protection sociale et les services de base et mettre en place des dispositifs d’exécution capables de réagir aux chocs.

Contacts

John Adrian M. Narag, Chef, Division de l’aide bilatérale, Groupe des finances internationales, ministère des Finances des Philippines (président du V20) jnarag@dof.gov.ph , ou M. Harvey Chua (hchua@dof.gov.ph)

Elise Buckle, PNUD, Appui au Forum de la vulnérabilité climatique/V20, +41 79 278 48 90, elise.buckle@undp.org

Ann-Marie Wilcock, Communications du PNUD, +1 917 583 7300, ann-marie.wilcock@undp.org

Jens Laerke, Communications du BCAH, +41 79 472 9750, laerke@un.org